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Economie - Emploi
Adecco restauration : discrimination et fichage ethnique au menu
En décembre 2000, SOS Racisme est alertée par un employé de la société ADECCO que ses chargés de recrutement avaient pour consigne de ficher les intérimaires selon leur couleur de peau (PR4 pour les noirs) pour satisfaire aux ordres des clients qui réclamaient des «BBR» (blancs).
Habilitation «secret-défense» : les étrangers ne sont pas un danger
Les candidats doivent être « impérativement français et de préférence de parents français nés en France », tel est le critère énoncé dans l’annonce de recrutement parue sur le réseau intranet de Cegetel devenue SFR pour un poste qui nécessitait l’habilitation « secret-défense ». L’annonce restera seize mois sur le réseau.
L’hôtel la Villa : lave plus blanc que blanc
Christine Horbette racheta l’Hôtel La Villa au printemps 1999. La politique de recrutement s’en trouva bouleversée. Après examen de la candidature, certains CV déposés au comptoir de la réception comportaient l’indication « Black, non !! ». A la lecture de ces mentions manuscrites, un employé de l’hôtel, demanda des explications à sa directrice, en vain. Il alerta alors SOS Racisme et prit contact avec la Commission départementale d’accès à la citoyenneté (CODAC). L’ouverture d’une enquête judicaire fut ordonnée.
Tennis squash : «Personne de couleur impossible»
Le 22 juin 1993, Madame Victoria Gomis est adressée par l’Agence Nationale pour l’Emploi à Monsieur Alain Bideault, dirigeant un établissement de Tennis-Squash. Celui-ci cherchait à recruter une femme de ménage. Le premier contact est froid, direct et rapide. La réponse est non.
Monsieur Bideault retourne le document à l’ANPE en mentionnant au bas du document la raison de ce refus catégorique: « PERSONNE DE COULEUR IMPOSSIBLE ».
Physiomins : esthétisme ethnique condamné
Le 14 février 2003, Fatima Saadi, une française d’origine comorienne répondait à une annonce de poste de commerciale au sein de Physiomins, une boutique parisienne qui vend des produits amincissants et de soins de beauté. Dès son arrivée, Marie-Odile Dossot, gérante du magasin refusait catégoriquement la candidature de la jeune femme en raison de sa couleur de peau.
Biophase : Lorsque la discrimination entache la beauté
Entre 1998 et 2000, Eliane Reinsch, secrétaire de Biophase, une entreprise du Doubs spécialisée dans la vente de produits de beauté et de services de soins de visage, recevait l’ordre de sa direction de jeter tout cv de candidate maquilleuse d’origine étrangère et de refuser toute prestation auprès de clientes issues de l’immigration. Elle alertait SOS Racisme en juin 2000.
Affaire miléguy : pas de languede bois sur la discrimination à l’emploi
Au début septembre 1999, Monsieur Bouamaza avait rendez-vous avec son conseiller d’insertion Monsieur Lahcine, à la mission locale. Bonne nouvelle : l’ANPE avait transmis une offre d’emploi de la société Miléguy pour un poste d’aide menuisier. L’annonce stipulait qu’une petite expérience était nécessaire. Fort de ces compétences, Monsieur Bouamaza déposa sa candidature et pris rendez-vous avec M. Lafay pour le 8 septembre 1999.
Eurodisney : au royaume de Mickey, la magie n’opère pas
« majeur(e), intéressé(e) et de nationalité européenne » : tels étaient les critères de recrutement publiés par la société Eurodisney le 11 septembre 2006 dans le journal gratuit 20 Minutes. Désirant recruter pour les parades, cette annonce fut diffusée dans de nombreux journaux. Or, rédiger, publier et exiger « la nationalité européenne » dans une offre d’emploi est constitutif du délit de subordination d’une offre à un critère discriminatoire fondée sur la nationalité.