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Emplois fermés en Europe : la xénophobie d'état n'est pas partout la même
L’Union Européenne a reçu le Prix Nobel de la Paix, elle n’aura pas celui de l’Egalité face à l’accès à l’emploi. Au contraire. Beaucoup d’Etats membres continuent à discriminer les non-européens, et donc à institutionnellement légitimer la discrimination faite aux étrangers, en leur interdisant d’exercer certains emplois. Cette xénophobie d’Etat n’est pas la même dans tous les domaines. En France, ce sont 5,3 millions d’emplois qui sont encore interdits aux étrangers.
Coup de botte sur l’immigration
La loi Turco-Napolitano, qui porte le nom de l’actuel Président de la République, Napolitano (réélu pour sept ans en avril dernier, ndlr) a fusionné plusieurs textes législatifs dont la loi du 6 mars 1998 sur l'immigration et la condition de l'étranger. Intégrée au décret législatif numéro 286 du 25 juillet 1998, et connu sous le nom de « texte unique », cette loi prévoyait la programmation des flux d'entrée pour le travail, pendant de l'immigration clandestine.
Italie : des vagues de régularisation
L’Italie compte 3 millions d’étrangers sur une population globale de 60 millions. Parmi ceux-ci, 1,5 millions sont installés régulièrement depuis plus de 5 ans. Les immigrés entrés clandestinement ont fait l’objet de plusieurs vagues de régularisation. Ainsi tous les 5 ans, 200 000 travailleurs sans papiers sont régularisés (218 000 en 1990, 234 000 en 1996, 250 000 en 1999 et 700 000 par le gouvernement de Silvio Berlusconi durant les années 2000).
La régularisation italienne
En Italie, le degré de flux est l'acte juridique par lequel le gouvernement détermine chaque année le nombre d'étrangers qui peuvent entrer en Italie pour travailler. En théorie, les employeurs demandent à la préfecture d'employer un étranger résident à l'extérieur. Dans la pratique, la plupart des bénéficiaires sont les sans-papiers qui sont déjà dans le territoire italien et n'ont pas d'autres moyens de se régulariser que les flux.
Aide juridictionnelle : le moteur d'une justice à une vitesse
Proposée aux personnes de faibles revenus, l'aide juridictionnelle est un dispositif qui permet la prise en charge d'une partie ou de la totalité des frais de justices. Fondée sur le principe que la justice doit être accessible à tous, elle a concerné 900 000 personnes en 2009. « Avoir un avocat, c'est à priori augmenter ses chances d’être mieux entendu et mieux compris », explique Matthieu Bonduelle, Secrétaire Général du syndicat de la magistrature.
La révolte de Rosarno !
Pendant des années Rosarno a été le scénario de conflits quotidiens, tabassages isolés, provocations entre des jeunes divisés en fonction de leur couleur de peau, et frappés par une misère culturelle qui les a poussés à se comporter comme des ennemis. Ces tensions ont eu lieu sur un territoire où la criminalité domine et l’état démocrate se défile.