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Quartiers : l'heure des comptes

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Etat des lieux du ghetto : Ne pas se soumettre aux municipalités

Vendredi, 4 Juin, 2010
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Par Chahitelma Saadane, chargé de mission à la Mairie de St Herblain


Quand j’entendais dire : il ne faut pas vous laisser berner par les personnes qui viendraient, nous, nous avons toujours refusé. Seulement, aujourd’hui, dans le monde associatif, cela a été dit par quelqu’un tout à l’heure, si vous n’êtes pas d’accord avec la municipalité dans laquelle vous êtes, je peux vous dire que les subventions ou les aides, ce n’est même pas la peine d’en parler. Au contraire, on va vous montrer du doigt comme étant des associations extrémistes, anarchistes.

Etat des lieux du ghetto : On envoie les professeurs débutants en ZEP

Vendredi, 4 Juin, 2010
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Par Samuel Thomas


On dit, on donne plus dans les ZEP. On va donner 2 % de plus au budget d’un collège cela veut dire qu’on donne plus pour les habitants des collèges en ZEP. Je voudrais juste pointer une chose : la dépense de l’Education nationale pour un élève de ZEP est 30 % inférieure à celle pour un élève d’un autre collège. Pourquoi ? Parce que le professeur qui va en ZEP y va en début de carrière. Dès qu’il a atteint un certain âge, un certain nombre de points, il peut choisir d’aller ailleurs. Donc, nous avons les professeurs débutants dans les ZEP.

Etat des lieux du ghetto : La situation dans les quartiers est épineuse

Vendredi, 4 Juin, 2010
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Par Daniel Goldberg, député de la Seine Saint Denis


La question du remplacement des enseignants en Seine Saint Denis est particulièrement épineuse. Nous sommes dans une situation catastrophique, dans ce département, de ce point de vue. C’est devenu courant que dans des classes, notamment en primaire, une institutrice qui part en congés maternité ne soit pas remplacée pendant des mois, alors qu’il s’agit de quelque chose de prévisible.

La semaine dernière, je suis allé dans une école, où depuis deux mois, il n’y a pas d’enseignant du CM2. C’est à l’école Charlie Chaplin de la Courneuve.

L’Etat a renoncé à la réussite de tous...

Vendredi, 4 Juin, 2010
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Etat des lieux du ghetto : 

Colombe Brossel, maire adjointe de Paris en charge de l’éducation


Ce qui me frappe aujourd’hui, c’est qu’on est dans une période où, quand on parle de l’école, on est face à des processus qui reviennent à dire que l’Institution a renoncé à la réussite de tous. Aujourd’hui, ce qui est important, pour l’Education nationale, c’est d’en sauver quelques-uns. C’est de permettre aux meilleurs, à ceux qui se battront le plus, d’y arriver, mais c’est le renoncement organisé à la réussite scolaire de tous et au fait que l’école soit pour tous un moyen de réussir dans sa vie.

Etat des lieux du ghetto : Les discriminations sans sanctions...

Vendredi, 4 Juin, 2010
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Par Patrick Karam, délégué interministériel à l’égalité des chances des français


Ce qu’il faut, c’est comprendre le mécanisme des discriminations – c’est le travail intéressant que fait la Maison des Potes – et sanctionner. Je crois à la sanction. J’entends dire qu’il ne faut pas sanctionner. J’entends dire que ce sont des épiphénomènes qui vont, avec le temps, s’éteindre. J’entends ce discours au plus haut niveau. dans la classe politique.

 


Etat des lieux du ghetto : On a rénové des immeubles, et on a oublié les gens qui y habitaient

Vendredi, 4 Juin, 2010
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Par Julien Dray


La réalité, certes, il y a une rénovation urbaine qui depuis 20 ans existe dans les quartiers. Il y a une rénovation urbaine, les quartiers ont changé. On a repeint les cages d’escalier. On a refait du bâti, on a détruit des tours, on en a construit d’autres. C’est la rénovation urbaine classique, mais le problème essentiel, c’est qu’on est passé à côté de ceux qui vivaient dans ces quartiers.

Etat des lieux du ghetto : En période de crise, chacun mise sur son biz'

Vendredi, 4 Juin, 2010
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Par Erwan Ruty, Directeur de Ressources Urbaines


C’est vrai qu’aujourd’hui la mode est vraiment à l’individualisme. En 1997 ou 1998, NTM disait « en période de crise, chacun mise sur son biz ». Il est évident que, globalement, plus cela va mal, plus les personnes sont tentées de penser qu’il n’y a qu’eux, seuls qui arrivent à s’en sortir seuls, et que le meilleur gagne. Cette idéologie est très profondément implantée dans l’ensemble de la société française.

Etat des lieux du ghetto : Un autre piédestal

Vendredi, 4 Juin, 2010
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Par Yougourthène Kechit, Conseiller Municipal de Villiers le Bel (95)


Certains quartiers ont plus de 20 % de logements sociaux, et certains n’atteignent même pas les 5 %. A part leur infliger une amende qu’ils ne paient même pas, on n’en parle pas. Quand, dans le même quar- tier, avec plus de 20 % de logements sociaux, vous avez des classes où ils sont à 25 et où il y a 10 ordinateurs pour 25 élèves, alors que dans d’autres établissements, il y a 20 élèves avec 25 ordinateurs, c’est un problème. On est mort à la naissance. Cette jeunesse qui rentre à l’école qui n’a pas les mêmes droits, ne part pas du même piédestal.

Etat des lieux du ghetto : L’enfer du chômage

Vendredi, 4 Juin, 2010
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Par Jean-Luc Kaneb, coordinateur de la MDP de Strasbourg


Combien y a-t-il de jeunes au chômage dans les quartiers ? On peut le dire : plus de 30 %. Les dispositifs qui accompagnent ces jeunes sont insuffisants. Quand on se retrouve à la sortie d’une grande école ou tout simplement à la sortie d’une classe de troisième en secondaire et qu’on n’a pas d’argent, que les parents n’ont pas d’argent, qu’est-ce que cela entraîne ? En réalité, c’est vraiment aussi cette question qu’il faut se poser. Des gamins de 18-19 ans aujourd’hui sont au chômage.

20 ans après la Création des Maisons des potes, où en est la jeunesse des quartiers ?

Vendredi, 4 Juin, 2010
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20 ans d’actions des maisons des potes, état des lieux dans nos quartiers, quelles solutions proposer ? Quel avenir pour le monde associatif ? Telles sont les sujets traités lors des rencontres nationales des Maisons des potes qui se sont tenus le 4 juin dernier au stade de France.


Que d’émotions!

Médina Koné: 

Je suis un peu émue, parce que j’ai connu la Fédération dans les années 90. J’étais une simple militante associa- tive, puis j’ai vu l’association grandir. Vingt ans, ce n’est pas rien. Chaque année était une victoire ; chaque année, c’était un pas, une lutte. Vous allez voir que beaucoup de choses ont été faites et qu’il reste encore beaucoup de combats à mener pour les années à venir.