Togo : l’introuvable démocratie

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Lundi, 15 Août, 2011
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Kofi Yamgnane est un homme politique franco-togolais. Ancien secrétaire d'Etat à l'intégration de François Mittérand (91-93), il s'est vainement présenté à deux reprises à l'élection présidentielle au Togo. Il appelle au sursaut démocratique de ce pays. 


Le Togo est un pays francophone constitué d’une bande de terre de 55 000km2, située sur la côte du Golfe de Guinée, li- mitée au Nord par le Burkina Faso, le Bénin à l’Est et le Ghana à l’Ouest. Le pays compte environ 6 millions d’habitants, répartis en 37 ethnies. Son histoire comme sa géographie, sont un concentré de celles de l’Afrique de l’Ouest. Sur ses 600 km de long, le Togo offre au visiteur l’ensemble de la panoplie des paysages d’Afrique : au sud, la grande forêt et au nord, le début des éléments sahéliens. Colonie allemande entre 1884 et 1914, le Togo passe sous tutelle française sous le contrôle de la SDN en 1914. Il accède à l’indépendance le 27 avril 1960 sous la conduite de Sylvanus Olympio, son premier Président, assassiné le 13 janvier 1963 par une demi-douzaine de sergents sans solde fraîchement libérés par l’’armée française à la fin de la guerre d’Algérie.

 

Depuis cette date, il écrit quotidiennement son histoire avec le sang de ses enfants. Tombé sous une dictature sanglante sous la férule de Gnassingbé Eyadema jusqu’à sa mort le 5 février 2005, le pays est très gravement ensanglanté par son armée qui décide de confier le pouvoir à un des nombreux fils du défunt président (110 enfants reconnus !). Le système mis en place depuis 1967 continue de fonctionner à plein régime : il est fait d’un dosage machiavélique de violence politique, d’absence totale de démocratie, d’impunité, de corruption et de pillage systématique des biens publics. Aussi bien le pouvoir en place que l’opposition, l’institution militaire, la société civile, les media, la diaspora, la communauté internationale… au Togo tout le monde confond allègrement la carte et le territoire. Le pouvoir se contente de réciter des litanies de mots jolis mais vides de sens : démocratie apaisée, respect des droits humains, développement en cours, retour des investisseurs…

 

L’opposition clame sa volonté de changement, mais se complait manifestement très bien dans son statut d’opposition. La société civile et la diaspora se font balader, diviser, manipuler… L’institution militaire, très présente et très pesante dans la politique nationale, parle de réconciliation nationale mais ne cesse de martyriser la population, dans la plus totale impunité. Quant à la communauté internationale, par son silence et son indifférence, elle se fait objectivement complice d’un régime redoutablement autocratique.

 

Les élections, organisées depuis les années 90 à la suite du discours de La Baule de François Mitterrand, ne sont qu’un simulacre par lequel tout participant n’apporte que sa part de légitimation au pouvoir. De guerre lasse, ils sont nombreux, tant de la société civile que de l’opposition, ceux qui ont fini par « jeter l’éponge » et accepter dans la honte et le déshonneur, de collaborer avec le pouvoir. Le dernier exemple en date est celui de M. Gilchrist Olympio, autoproclamé « champion de l’opposition historique » …qui vient de se rendre avec armes et bagages à son ennemi d’hier : une capitulation en rase campagne qui a de fortes odeurs de trahison.

 

Le scrutin de 2010 pour l’élection présidentielle n’a pas dérogé à la règle : fraudes massives, bourrage des urnes, menaces… devant le regard ébahi des observateurs européens. En résumé, le peuple togolais vit une longue nuit de dupes qui dure depuis 50 ans : découragés et affamés, les Togolais ne pensent alors plus qu’à leur survie. Mais pour la première fois sérieusement remise en cause à l’intérieur par des manifestations hebdomadaires géantes, "boudée" et isolée à l’extérieur grâce à notre entregent diplomatique, la dictature togolaise est en butte à de réelles difficultés. Elle n’a jamais été aussi fragile et elle le montre par sa fébrilité. Le dernier projet de loi l’illustre parfaitement : en flagrante contradiction avec la constitution togolaise, ce projet interdit toute manifestation ou tout rassemblement public, sous peine d’un emprisonnement de 5 ans ! Le vent de liberté qui souffle depuis le nord du Sahara a semé la panique au Togo…

 

Ce n’est donc pas le moment de relâcher notre pression. C’est le moment que j'ai choisi pour lancer un nouveau parti politique du nom de « SURSAUT », avec l’objectif de rassembler l’opposition sur les valeurs républicaines : liberté, égalité, fraternité, solidarité, justice, laïcité. Pour réussir mon projet, j’ai besoin de l’aide de tous les démocrates du monde. La république togolaise sera la République de tous, sans distinction d’origine, de race, de sexe, d’appartenance religieuse ou philosophique. J’ai besoin de tous mes amis pour lancer ce mouvement, le nourrir et le faire grandir jusqu’à la prise pacifique du pouvoir.

 

Merci à vous..

 

Kofi Yamgnane Ancien Secrétaire d’État

 

 


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