Ainsi le doyen était mortel

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Lundi, 16 Novembre, 2009
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73 ans de vie sur terre. 41 ans au pouvoir. Deux vieux âges, et le doyen des chefs d’Etat africain tire sa révérence hors de son Gabon natal. Après plusieurs démentis de la présidence gabonaise, elle finit par confirmer la nouvelle le 8 juin 2009 : Omar Bongo Ondimba, président du Gabon depuis 1967 et doyen des chefs d’Etat africain, est mort dans une clinique de Barcelone en Espagne. Mais qui était cet homme et que peut-on retenir de son règne ? 

Benjamin, issu d’une famille d’agriculteurs de douze enfants, Omar Bongo est né sous le nom d’Albert-Bernard Bongo le 30 décembre 1935 à Lewaï dans la province du Haut Ogooué. Albert Bongo rejoint les services secrets français après son service militaire. Il travaillait ensuite comme commis des postes aux côtés du futur premier président du Gabon Léon Mba. Après l’indépendance en 1960, il devient vice-président et bras droit de Léon Mba. Albert Bongo lui succède en 1967. En 1968, il fonde le parti démocratique du Gabonais, socle du monopartisme jusqu’en 1990.

Franc-maçon à ses débuts, Albert- Bernard Bongo se convertit à l’islam en 1973 et devient El Hadj Omar Bongo. En 2004, il ajoute le nom de son père au sien et devient Omar Bongo Ondimba. En 1990, le vent de la démocratie avec le discours de la Baule l’oblige à instaurer le multipartisme. Malgré cela, il dirige le Gabon de façon directe et sans partage pendant quatre décennies. Malgré la richesse du sous-sol gabonais (pétrole, manganèse, bois précieux) et en dépit de la durée de son règne, Omar Bongo Ondimba maintient le Gabon au statut de pays pauvre. Très fortement endetté, le Gabon occupe la 123éme place du rang mondial, selon le classement du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), à quoi s’ajoute un comportement véreux, puisque le président Omar Bongo transpire d’affaires politico- judiciaires qui frisent la révolte. Il y a d’abord l’affaire Elf où, en 1994, une enquête ouverte par la juge d’instruction, Eva Joly, révèle les commissions occultes versées par la compagnie pétrolière française à Omar Bongo et à d’autres dirigeants africains afin de sécuriser les approvisionnements du groupe Elf. L’enquête met aussi en lumière l’existence de comptes domiciliés en Suisse, aux Etats-Unis et de sociétés immatriculées dans un paradis fiscal.

Une autre affaire et pas des moindres qui met en cause Omar Bongo est celle des « biens mal acquis ». En mars 2007, trois associations portent plainte à Paris et accusent Omar Bongo et quatre autres présidents africains de « recel de détournement d’argent public ». En février 2008, le journal « Le Monde » dresse un inventaire impressionnant des biens possédés en France par ces chefs d’Etat et leurs familles. Au compte du président Bongo et de ses proches, on dénombre au total 33 biens immobiliers notamment des appartements, des maisons, un hôtel particulier situé dans des quartiers cossus. Omar Bongo Ondimba dispose de onze comptes en banque et ses proches sont à la tête d’une considérable flotte de voitures de luxes dont certaines ont été financées par la « paierie du Gabon en France ».

Autant de gâchis qui contrastent avec la pauvreté de la majorité des Gabonais. L’exemple de Bongo vient encore nous confirmer si besoin en était, que les longs règnes ne servent que des individus et pas le peuple qui croupit chaque jour davantage dans l’extrême pauvreté et la misère ambiante. L’égoïsme de ces chefs d’Etat et leur boulimie du pouvoir ont sacrifié l’avenir et le bonheur de générations entières.

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