Les Arbres, les Femmes et mes larmes se souviendront de toi, Wangari

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Lundi, 26 Décembre, 2011
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La lauréate du Prix Nobel de la Paix 2004 est décédée le 25 septembre 2011. La détermination de Wangari Muta Maathai, militante écologiste kenyane, fait d’elle une parente de Gandhi et de Mandela. 


Gandhi avait une fille, et elle s’appelait Wangari Muta Maathai. Mandela avait une sœur, et elle s’appelait Wangari Muta Maathai. Et si j’étais l’émancipation des femmes, le développement durable, et l’écologie politique, alors tu serais ma mère et tu t’appellerais… Wangari Muta Maathai.

 

Mais alors pourquoi je pleure ? Le 8 octobre 2004, Wangari, tu obtiens le Prix Nobel de la Paix pour ta « contribution en faveur du développement durable de la démocratie et de la paix ». Tu as fondé le Green Belt Movement, le Mouvement de la Ceinture Verte. C’était en 1977. Mais alors pourquoi je pleure ? La biologiste que tu es alors a eu cette idée : planter des arbres. Les racines de cette idée ? Prévenir l’érosion du sol et soutenir les droits des femmes, favoriser la biodiversité tout en créant des emplois pour les femmes défavorisées. Les fruits de cette idée ? Plus de 30 millions d’arbres plantés depuis, et des femmes qui, peu à peu, sèment les graines de l’émancipation au milieu du système patriarcal. Mais alors pourquoi je pleure ? Elue député du tout premier Parlement démocratique kenyan en 2002 ; en 2003 tu deviens secrétaire d’État à l’Environnement. Militante tenace, tu es de ces femmes d’exception au caractère qu’on n’oublie pas.

 

Dans tes mots, tu dissimules mal ta colère, vis-à-vis d’une Afrique acculturée et traumatisée jusqu’à aujourd’hui par la colonisation occidentale. Mais alors pourquoi je pleure ? Dans le livre Un Défi pour l’Afrique (aux Editions Héloïse d’Ormesson), tu reviens sur la métaphore du tabouret traditionnel africain, posé sur 3 pieds : « la bonne gouvernance, le respect des droits de l'Homme et la paix. [Ces trois pieds] sont indispensables pour des États stables, capables de promouvoir le développement » comme tu l’as dit au magazine Jeune Afrique.

 

Mais ce n’est pas seulement pour l’Afrique que tu t’engages. Mais alors pourquoi je pleure ? Ce n’est pas seulement pour la Femme que tu luttes. Mais alors pourquoi je pleure ? Et ce n’est pas seulement pour l’environnement que tu plantes des idées pacifistes, des idées de courage, et de perspective d’avenir. A l’image de Gandhi ou de Mandela, ta révolution est au-delà du « genre », de « l’origine » ou de l’appartenance à tel ou tel « clan ». Ta contribution à l’Humanité se résume en ta détermination. Voilà pourquoi tu es leur sœur, leur fille, ou ma mère.

 

Mais Wangari, es-tu sûre d’avoir eu le temps de réellement transmettre cette foutue détermination, même si on sait que tu as été la première femme d’Afrique de l’Est à obtenir une licence en biologie, même si on sait que tu as été la première africaine à obtenir le Prix Nobel de la Paix, même si on sait que tu as été la douzième femme auréolée pour ce même Prix qui a été finalement le premier « Prix de la Paix Ecologique », as-tu réellement eu le temps de transmettre qu’il faille continuer de ne pas s’oublier, de ne pas se laisser esclavagiser mentalement ou financièrement, de toujours se respecter, sa propre histoire et celle des autres, et d’enfin respecter tout ce qui nous entoure ? Et même si ta devise est « nous n’avons le droit ni de fatiguer ni de renoncer »… as-tu réellement eu le temps qu’il faut --- avant ce 25 septembre 2011, à Nairobi au Kenya, où un cancer a fini de te déraciner. Tu avais 71 ans. Et moi, je ne sais pas si mes larmes réussiront à arroser les graines d’espoir que tu as semées pendant plus de 30 ans. Wangari, voilà pourquoi je pleure.

 

 

dolpi

 

 

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