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Le plaisir de transmettre
Il a sillonné pendant neuf ans la Seine-Saint-Denis en tant que maître auxiliaire, a connu tous les genres de postes. Il a parfois remplacé des profs en dépression. Même dans les moments les plus difficiles, il a gardé la conscience d’être face à des enfants. « Dans ces moments-là, on doit assumer le fait qu’on est avant tout éducateur et pas simplement prof. Il faut savoir prendre le côté psychologique des choses. »
Décolonisations dans le sang
Premier massacre de masse perpétré par la nouvelle République à peine libérée du joug nazi, entre 30 000 et 89 000 malgaches, selon les sources, ont trouvé la mort suite aux soulèvements populaires du mois de mars 1947, notamment dans l'est et le Sud de Madagascar. Pour combattre l’insurrection du peuple malgache qui réclamait une indépendance immédiate, la répression confiée à 18 000 hommes de troupes (des tirailleurs sénégalais et soldats marocains et algériens).
Joseph Ravoahangy : père de l’indépendance, mais modéré dépassé
Ce militant indépendantiste né en 1893 prône néanmoins la conservation d’un ordre social traditionnel ancien qu’il croit modernisable (s’inspirant avant la guerre de l’exemple japonais). Protestant, né dans une famille traditionnelle aristocrate et formé à l’école de la République, ce digne représentant des élites malgaches correspond au portrait de bon nombre de leaders modérés qui ont toujours été les premiers défenseurs des indépendances… comme eux, il fut un partisan de l’action légale, et comme eux fut mis en échec par le conservatisme colonial.