Algérie »
Algérie
Guerre d’Algérie : les justes contre la honte
C’est un pari audacieux que celui relevé par la fédération nationale des Maisons des potes, mercredi 12 décembre. A l’université Paris-8, elle a organisé une conférence-débat sur le thème « Guerre d’Algérie : les justes contre la honte », dressant un parallèle entre les Justes parmi les nations, désignant celles et ceux qui ont mis leur vie en danger pour sauver des juifs durant la deuxième guerre mondiale, et les combattants de la cause anti-coloniale durant la guerre d’Algérie.
De l’amour au combat
Derrière chaque grand homme, il y a une femme. Celle qui a vécu dans l’ombre de Messali Hadj, père de la nation algérienne s’appelait... Emilie Buquant. Mais que pouvaient-ils bien avoir en commun ? Une terre ? Une couleur ? Des racines culturelles ? Non ! Un idéal : celui de liberté et d’égalité pour tous, par tous et surtout partout.
Un petit soldat qui dérange
Et pour cause : un déserteur pour héros en pleine guerre d’Algérie et une scène de torture sans concession. Subversif, le film l’est surtout parce qu'il refuse de prendre parti et condamne le conflit dans son ensemble. Les deux parties, FLN et OAS, toutes deux aussi criminelles, sont renvoyées dos à dos. Et c’est la présentation de l’action de la France en Algérie « comme dépourvue d'idéal » qui est entre autres reprochée par le ministre de l'information d’alors.
Des camps de concentration en Algérie ?
La guerre d’indépendance d’Algérie, c’est 1954 – 1962. Des attentats de la Toussaint Rouge du 1er novembre 1954 aux Accords d’Evian du 18 mars 1962. Mais l’année 57 est cruciale. Non seulement l’emploi de la torture par l’armée française devient systématique. Mais la France se donne la possibilité de recourir à « l'internement administratif collectif ». Sur le territoire français, comme dans le Larzac, et ailleurs, mais en Algérie aussi, l’armée crée des camps de regroupement.
Le Moudjahid anticolonialiste
Maurice Audin était au commencement de la guerre d’Algérie un brillant assistant de mathématiques français à l’université d’Alger de 25 ans. Anticolonialiste convaincu, il militait au Parti communiste algérien.
Et c’est parce qu’il militait activement pour l’indépendance algérienne qu’il fut le 11 juin 1957 interpelé à son domicile puis porté disparu… Son corps ne sera jamais restitué à sa famille.
CAMUS versus SARTRE : Le Match de Boxe algérien
Il est bientôt minuit. Le match va commencer. La foule ne retient déjà plus ses applaudissements de joie, et ses cris d’encouragements. Ça y est. En voilà un ! La foule se lève ! Vers nous, vers le ring de la pensée, s’avance, short blanc mais gants rouges, le challenger : Albert Camus, dit « l’Homme Révolté », le pourfendeur de l’absurde, prix Nobel de Littérature en 1957 par K.O.