Assanatou Balde »
Assanatou Balde
Le combat de Monseigneur Duval pour la liberté des peuples d’Algérie
Ses détracteurs le surnommaient « Mohamed Duval ». Un surnom qu’ils n’ont pas choisi au hasard, tant Monseigneur Léon-Etienne Duval, archevêque d’Alger, était un farouche défenseur de l’Algérie indépendante. « Ils m’ont rendu un très grand service. Ce surnom de Mohamed Duval en fait m’a fait plaisir parce qu’il a prouvé une chose, c’est que l’église catholique n’est pas ghetto, elle n’est pas une chapelle fermée, elle est ouverte à tout le monde, elle doit être accueillante pour n’importe qui quelque soit sa position religieuse ».
Massacre de Sétif, l’amnésie française
« Libérez Messali », « Nous voulons être vos égaux », « Vive l’Algérie indépendante », « À bas le colonialisme », scandent les 10 000 manifestants, répondant à l’appel du Parti du peuple algérien (PPA), dont le chef Messali Hadj a été arrêté en 1939. Mais la contestation dérape lorsqu’un qu’un jeune homme de 26 ans, Bouzid Saâl, arbore le drapeau algérien. Il est abattu par un policier. C’est le premier martyr de Sétif. Des heurts éclatent entre Européens et manifestants, faisant 28 morts. Des membres du PPA sont interpellés.
Germaine Tillion, l’avocate des peuples d’Algérie
Germaine Tillion ressentait les souffrances du peuple algérien au plus profond d’elle-même et n’était pas indifférente au sort des détenus victimes d’injustice. Elle a ainsi sauvé 250 prisonniers de la peine de mort, évitant la torture à ceux qui en étaient menacés. « …Je n’ai pas choisi les gens à sauver : j’ai sauvé délibérément tous ceux que j’ai pu, Algériens et Français de toutes opinions. »
Dénoncer la torture