Burqa : faut-il légiférer ?

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Lundi, 17 Mai, 2010
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Depuis maintenant un an, une seule question est sur toutes les lèvres : interdiction ou pas de la burqa dans l’espace public ?

Les discussions sont enflammées, les avis sont divisés et aucune ligne commune ne semble se démarquer.

Pourtant tous s’accordent à dire que la burqa n’a pas sa place en France. Mais le débat sur l’identité nationale, la votation suisse concernant les minarets ou encore l’inquiétude, ont fini par mettre à mal le débat.

Une partie des forces politiques progressistes se lèvent contre l’interdiction générale sous couvert de l’avis défavorable du Conseil d’Etat. L’Histoire nous a pourtant montré qu’il ne fallait pas hésiter parfois à passer outre l’avis de cette Haute juridiction. En effet, en 1989, cette dernière avait déjà émis un avis défavorable sur la promulgation d’une loi condamnant les signes religieux à l’école. En 2004, le phénomène a pris tellement d’ampleur que l'intervention du législateur a été nécessaire.

Pourquoi alors ne pas s’appuyer sur le principe de laïcité ou sur la notion de l’Ordre public ? D’autant que des interdictions générales et absolues existent déjà telles que celle relative au fait de se balader nu dans la rue.

Ambiguïté notable

Cette question souffre dans l’esprit de certains d’une ambiguïté notable. En effet, on ne peut pas à la fois défendre l’application d’une interdiction du port de la burqa dans les services publics et refuser l’application de cette interdiction dans la société civile.

A cela s'ajoute la question du risque de la stigmatisation de l'ensemble de la communauté musulmane. Ce qui est en jeu aujourd’hui n’est pas le débat de la multiplicité des communautés – la République étant une et indivisible - mais le principe de liberté de tous les individus. Elle est le socle fondamental de notre conception de la Laïcité. Considérée par certains comme un signe religieux, la burqa n’est en réalité que le reflet d’un projet politique dans lequel la femme est vouée à la soumission et utilisée pour fragiliser notre modèle de société et notre république. Face aux attaques de ces groupuscules extrémistes, la loi n'est-elle pas la meilleure arme pour protéger notre société laïque et ces femmes sous le joug de l'oppression ?Pour ce faire ne faut-il pas parfois interdire des pratiques qui mettent à mal l’expression même de la liberté et l'intégrité qu’elles soient physiques ou morales.

À titre d'exemple, après six années de débat,les députés belges ont enfin adopté, à la quasi-unanimité - 136 pour, 2 abstentions -, un texte prohibant le port de "tout vêtement cachant totalement, ou de manière principale, le visage". Les motivations en faveur de cette interdiction sont très diverses : la Sécurité publique, l'égalité entre hommes et femmes ou encore "le simple bon sens".Il serait dommage d’attendre aussi longtemps, en France, au risque de voir la situation déborder : c’est maintenant qu’il faut légiférer même si nous sommes encore loin du consensus politique.

N’en va-t-il pas notre responsabilité d’antiracistes, laïcs et féministes, de nous emparer de ce débat et de faire entendre notre voix ?

 

Loubna Meliane

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