«  Je ne suis pas un ayatollah du « tout quantitatif »

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Lundi, 17 Mai, 2010
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Rémi Frentz est le nouveau directeur général de l’Acsé¹. Cet ancien magistrat à la Cour des comptes présente l’actualité de l’agence et revient sur les inquiétudes formulées par certaines associations concernant les baisses de leur financement. A travers cet entretien, nous avons voulu apporter une meilleure compréhension de la politique publique et des nouveaux modes de financement afin que l'ensemble des associations de terrain puissent continuer à agir pour l'égalité. Explications.

Yasmine Oudjebour : Fadéla Amara, Secrétaire d’Etat chargée de la politique de la ville a déclaré : « la politique de la ville marche sur deux jambes, la rénovation urbaine et la rénovation sociale », en tant que directeur général, quelle est votre vision ?

Rémi Frentz : Notre vision est évidemment complémentaire à celle de la rénovation urbaine et pour prolonger cette image je dirai qu’il faut que les deux jambes soient chacune également importante et doivent marcher ensemble pour que le corps avance. L’ANRU prend en considération les besoins des habitants dans la conduite et la détermination de ses projets mais il faut également que le volet social de la politique de la ville intègre la rénovation. Cette articulation doit être très forte pour que les habitants de ces nouveaux quartiers s’approprient des règles de vie commune et trouvent des réponses à leurs problèmes économiques et sociaux afin que le quartier rénové ne retombe pas dans la situation antérieure. Et là ce sont effectivement tous les dispositifs de l’Acsé qui doivent être mobilisés.

 

Certaines associations de quartiers s’inquiètent de la baisse de leur financement, que leur répondez-vous ?

Même si certaines associations voient, en effet, leur financement diminuer, d’autres sont en revanche plus aidées. Il ne s’agit donc pas là d’une baisse globale de financement puisqu’en 2010 nous avons réussi à conserver une capacité d’intervention budgétaire équivalente à 2009. Si pour cette raison, il fallait en déduire que chaque association doit recevoir le même financement que les années précédentes, on se retrouverait dans un système totalement figé. Or, la politique de la ville est vivante, certains besoins se déplacent, d’autres nouveaux émergent,… L’Acsé doit être en mesure de déplacer ses financements pour répondre aux besoins des habitants. Ça ne se fait pas à l’aveugle. Ce sont les autorités compétentes localement, préfets et élus, les plus proches des besoins du terrain, qui sont à même de déterminer quels sont les projets associatifs en phase avec les priorités. Les décisions prises le sont donc après une instruction sur le terrain qui s’appuie sur une évaluation de l’utilisation des crédits de l’année antérieure. La mesure de l’effectivité des actions conduites par une association avant de lui redonner un financement, j’y souscris à 200%. Mais je ne suis pas pour autant un ayatollah du « tout quantitatif » : je suis soucieux de développer aussi des instruments d’évaluation qualitative.

 

Quelles vont être les priorités de l’Acsé sur les prochaines années ?

Nous allons poursuivre l’objectif de contractualisation avec nos partenaires associatifs à travers des conventions pluriannuelles d’objectifs (CPO). Nous souhaitons, simultanément, un engagement encore plus fort de la part des associations qui en bénéficient pour mesurer leur activité, leurs résultats et adapter leurs actions à l’évolution des besoins dans des systèmes de plus en plus souples.

Les priorités doivent répondre aux besoins les plus pressants. Celle de l’emploi et de la création d’activité économique dans les quartiers demeure fondamentale et nous la portons avec de grands partenaires. Je signale aussi l’importance du programme « adultes-relais », qui a également pour objectif de renforcer l’insertion professionnelle des personnes en fin de contrat par la mise en place de formations. L’éducation reste le 1er programme de l’Agence, avec 88 millions d’€ prévus en 2010 pour le seul dispositif de réussite éducative qui est largement apprécié. , Les dispositifs annexes de lutte contre le décrochage scolaire et de renforcement de l’égalité des chances (internats d’excellence, cordées de la réussite) sont développés. L’Acsé est très attentive aux programmes sur la tranquillité publique et la prévention de la délinquance, notamment la lutte contre les violences faites aux femmes. Enfin, nous souhaitons rester mobilisés sur la promotion de la diversité et favoriser des actions dans les domaines de la santé et de la culture, avec une préoccupation accrue de mesure d’impact des actions soutenues.

 

Propos recueillis par Yasmine Oudjebour

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