Crimes racistes en Allemagne, échec de l’Etat ?

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Mardi, 3 Décembre, 2013
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Comment le racisme institutionnel a fermé les yeux sur un terrorisme néonazi mortel en Allemagne ?

 

 

Quand en novembre 2011 la série de crimes et le meurtre des Trios Uwe Mundlos, Uwe B ö Hnhardt und Beate Zschäpe, qui s’est appelée NSU : Nationalsozialistischer Untergrund (Société secrète nationale-socialiste, ndlr), est devenue publique, il était clair, que cette affaire criminelle serait l’une des plus marquantes de l’histoire de l’Allemagne.

 

Une cellule terroriste néonazie a vécu plus de 13 ans en marge de la société et a commis pendant ce laps de temps : 9 meurtres racistes, celui d’une policière et une tentative de meurtre de son collègue, 2 attentats à la bombe dans des magasins et des rues abritant des habitants immigrés et le braquage de 14 banques.

 

Il est devenu évident que les services de sûreté publique étaient dépassés par ces évènements. Non seulement personne n’a pu soupçonner l’existence d’une cellule terroriste en activité, mais les procès de la série de meurtre du NSU ont été complètement baclés au cours des dernières années et les suspects principaux ont été jugés sans que soit pris en compte le mobile raciste et leur idéologie néonazie, ce qui aurait dû être une circonstance aggravante.

 

Pour autant, ce groupe supposé isolé s’est révélé être un véritable réseau de plusieurs dizaines de militants actifs au service des groupes néonazis. La société, les médias mais aussi les politiciens ont été choqués. La confiance envers les services de sûreté publique a été lourdement ébranlée.

 

Depuis février 2012 la commission d’enquête parlementaire sur la «NSU» fonctionne. Parmi d’autres choses elle examinera les échecs des services de sûreté publique, le rôle qu’ont joué les réseaux entourant la «NSU» et les agents secrets. Dans plusieurs Parlements fédéraux d’état, des comités d’enquête semblables ont été installés.

 

Suite aux découvertes des comités d’enquête qui ont été entachées par plusieurs scandales tels que des fichiers détruits ou manquants, quatre directeurs du Bureau Fédéral pour la Protection de la Constitution et les bureaux fédéraux d’état dans la Thuringe, la Saxe et la Saxe-Anhalt ont dû démissionner.

 

Beaucoup de pistes dans la direction de l’extrémisme de droite n’ont pas été suivies sérieusement par les enquêteurs ou ont été abandonnées trop tôt. Après une enquête de six ans dans la mauvaise direction, on en a commandé une nouvelle sur la série de meurtres en Bavière où cinq de ceux-ci avaient eu lieu. Il n’y avait pas eu de preuve impliquant la direction du crime organisé. Le profiler Bavarois en est arrivé à conclure que cela pourrait avoir été un criminel isolé qui a assassiné par haine des Turcs, et pourrait avoir été un partisan de l’extrême droite. Avec cette piste ils se sont rapprochés des meurtriers comme jamais auparavant. Toutefois, cet angle d’enquête a rencontré l’opposition des enquêteurs d’autres États fédéraux et du Bureau Criminel Fédéral de Police. La piste fut donc abandonnée. La théorie qu’ils soutenaient était que ces victimes avaient des activités douteuses et qu’elles avaient été tuées pour ce motif. La seule piste valable n’étant pas considérée, les criminels purent ainsi échapper à la justice pendant plus de quatre ans. Il n’est jamais venu à l’idée des enquêteurs que la nationalité étrangère des victimes pouvait être le mobile - un résultat du tabou de la question du racisme dans la société allemande.

 

Les services de sûreté publique sous estiment de façon permanente la violence de l’extrême droite et se bornent à analyser le passé et l’entourage des victimes. Cela révèle un racisme des institutions.

 

Le Bureau de Protection de la Constitution est devenu un protecteur pour les criminels, avec la complicité des services secrets et à la protection des sources. Dans des nombreux cas les bureaux de Protection de la Constitution ont entravé les enquêtes. Ils ont dissimulé la piste du trio de meurtrier, n’ont répondu aux requêtes faites par les policiers que plusieurs mois plus tard et dans un cas ont même tu un témoin important, qui avait été le suspect principal de l’enquête durant plusieurs semaines.

 

DIE LINKE en Allemagne revendique l’abolition du Bureau de Protection de la Constitution mais les autres partis préfèrent une réorganisation. Il est peu probable que d’autres sanctions plus sévères aient été prévues quant au racisme des institutions dans ce pays. Nul doute que ce sujet sera au cœur de la prochaine campagne électorale.

 

 

 

Groupe de travail Right-Wing-Extremism/

Anti-fascisme au Parti allemand DIE LINKE

 

 

 

Illustration : manisfestation à Munich contre le racisme

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