Sébastien Pietrasanta : "Restaurer l'autorité parentale"

  • strict warning: Non-static method view::load() should not be called statically in /home/uwcj2475/poteapote.com/web/sites/all/modules/views/views.module on line 879.
  • strict warning: Declaration of views_handler_filter::options_validate() should be compatible with views_handler::options_validate($form, &$form_state) in /home/uwcj2475/poteapote.com/web/sites/all/modules/views/handlers/views_handler_filter.inc on line 589.
  • strict warning: Declaration of views_handler_filter::options_submit() should be compatible with views_handler::options_submit($form, &$form_state) in /home/uwcj2475/poteapote.com/web/sites/all/modules/views/handlers/views_handler_filter.inc on line 589.
  • strict warning: Declaration of views_plugin_row::options_validate() should be compatible with views_plugin::options_validate(&$form, &$form_state) in /home/uwcj2475/poteapote.com/web/sites/all/modules/views/plugins/views_plugin_row.inc on line 135.
  • strict warning: Declaration of views_plugin_row::options_submit() should be compatible with views_plugin::options_submit(&$form, &$form_state) in /home/uwcj2475/poteapote.com/web/sites/all/modules/views/plugins/views_plugin_row.inc on line 135.

Lundi, 15 Août, 2011
Logo

 

Sébastien Pietrasanta, maire socialiste d'Asnières-sur-Seine, livre dans cette tribune ses conclusions du drame qu'a vécu cette ville de la banlieue Nord-Ouest de Paris...


Asnières-sur-Seine a connu un drame sans précédent. Un enfant de 15 ans est mort, tué par arme blanche. Tout le monde s’’est alors mobilisé pour soutenir la famille, pour stopper l’’engrenage de la ven- geance. Pour répondre à l’’urgence, j’’ai instauré avec mon collègue de Gennevilliers une mesure exceptionnelle pour protéger les mineurs : un couvre-feu. Car qui peut trouver normal que des jeunes de 15 ou 16 ans soient livrés à eux-mêmes le soir dans la rue ? Mais là n’’était pas le seul enjeu. Nous avons voulu aussi redire aux parents leur responsabilité dans l’’éducation de leurs enfants. La question de la parentalité n’’est pas nouvelle, la création de l’’Ecole des parents date de 1929. L’’Etat, les collectivités locales, les associations, et les parents, doi- vent prendre toute la mesure de leur rôle et l’’assumer jusqu’’au bout. C’’est le sens profond de notre décision de couvre-feu.

L’’autorité du «premier cercle», la famille, doit être remise au centre du débat. Il faut cesser de laisser croire qu’’il existerait une responsabilité collective de la société ou une responsabilité «déléguée» à d’’autres dans l’’éducation des enfants. L’’école fait tout ce qu’’elle peut mais ne peut résoudre les problèmes extrascolaires, surtout lorsque ses moyens sont en baisse. A la responsabilité collective, il faut préférer la coresponsabilité, rendre les parents acteurs de l’’éducation de leurs enfants. Les pères sont trop souvent absents de l’’éducation des enfants, alors que leur place est primor- diale. A l’’heure où l’’égalité homme-femme est un principe légiféré, garantissons aux hommes la possibilité de jouer pleinement leur rôle en rendant obligatoire le congé paternité et en facilitant l’’octroi du congé parental aux hommes. Aujourd’’hui, 98% des congés parentaux sont pris par des mères. La garantie de retour à l’’emploi initial, comme au Canada, est sans doute aussi une piste.

Le statut de l’’enfant dans la famille mérite également l’’attention. Il faut en finir avec l’’enfant roi. Certains parents sont dépassés par un «enfant maltraitant», leur autorité est mise à mal. En même temps qu’’on explique leurs droits aux enfants, il faut leur dire leurs devoirs. Les dispositifs de soutien à la parentalité doivent être renforcés. Cet enjeu - permettre aux parents d’’exercer leur autorité - amène à s’’interroger sur la prévention précoce. Sans souscrire aux tentatives de fichage des enfants en crèche, je pense que les professionnels de la petite enfance et les enseignants de maternelle sont bien placés pour repérer les parents en difficulté avec leurs enfants. Il faut aussi permettre aux parents d’’acquérir des outils pour renforcer la relation à l’’enfant dès le plus jeune âge. Plutôt que des émissions de télé-réalité où une «Super Nanny» règle les problèmes des familles, inspirons-nous des services de soutien à la parentalité du Québec où la «coéducation» permet aux parents d’’apprendre à investir cette fonction auprès de professionnels. Les parents sont des maillons indispensables de la chaîne éducative. Sans eux, le lien est rompu. Donnons-leur les moyens d’’assumer pleinement ce rôle.

 

Sébastien Pietrasanta, Maire d'Asnières

 


Publier un nouveau commentaire

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.