L'AFFAIRE CLAIREMISE WOLTON
Nos sociétés actuelles vivent les conséquences de ces types de doctrines et de pensées élaborées par des intellectuels et penseurs chauvins et qui se répercutent dans nos perceptions et façons de voir le monde et de concevoir l’autre, produisant ce qu’on appelle aujourd’hui le racisme ordinaire. Mais ce qui est plus effrayant c’est la banalisation de ce racisme ordinaire qui pourtant détruit des vies et provoque dépression et haine chez les victimes.
Le 22 novembre 2005, Clairemise Wolton, une jeune femme d’origine haïtienne mariée à un français, comme tant de personnes d’origine étrangère sur le sol français, va vivre un moment bouleversant en subissant violemment un acte raciste.
Quoi de plus beau que de voir une personne qualifiée dans un domaine, suite à tant d'années ou de mois de sacrifices pour se former, tenter le marché de l’emploi pour vendre son savoir-faire moyennant un salaire. Quel mal peut demeurer chez un être humain jusqu'à être dans l’inaptitude de respecter l’effort de celui qui se présente devant soi pour candidater à un poste ou postuler à un emploi. Ce mal s’appelle le racisme et il est à abattre.
Le cas de Clairmise Wolton nous donne toutes les raisons de vouloir abattre le racisme dans notre société.
Coiffeuse professionnelle, elle se rend dans un salon de coiffure. Après avoir postulé auprès de la femme responsable du salon, cette dernière lui rétorque qu’en ce moment elle n’a pas besoin d’une employée.
Par pur hasard, une agence de l’ANPE l’appelle pour un remplacement d’un mois pour un congé-maladie dans un salon de coiffure. Et à sa grande surprise ce salon est le salon où elle avait postulé la dernière fois.
La gérante du salon Huguette Rivaud va refuser sa candidature purement et simplement parce qu’elle est noire. Elle rouspète ne pas vouloir de noir dans son salon. Elle donnera des arguments bancals lors du procès pour expliquer pourquoi elle ne voulait pas d’elle en tant que noire.
Clairemise Wolton porte plainte. L’affaire sera jugée mercredi 21 juin pour motif de discrimination à l’embauche en raison d’une appartenance ethnique ou raciale. Le tribunal tranchera en sa faveur en condamnant Huguette Rivaud, gérante d’un salon de coiffure de Chateaubriand (Loire-Atlantique) à une amende de trois milles euros dont mille avec sursis et à l’obligation de suivre un stage de citoyenneté.
Une grande victoire contre le racisme qui devrait motiver et encourager les bonnes volontés de continuer d’agir pour que d’autres Clairemise Wolton n’aient plus à rencontrer d'énergumène raciste qui sabotent les lois de la république et de la philosophie du vivre ensemble.
Publier un nouveau commentaire