Crime raciste à Toulouse

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Mardi, 1 Février, 2022
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Il ne peut exister une injustice aussi révoltante que les crimes racistes. Tuer un individu par le fait qu’il est différent de par sa couleur de peau, de sa religion, ou de son appartenance communautaire est la pire des choses qui soit. La pire bêtise humaine. 

Et c’est ce que vont  vivre Varradappa Soundirarassou, Guy Lévy et  Gérard Mifsud venus d’ailleurs, pour offrir leurs services à la République, à la Nation française de par leur savoir, à travers leur humanité. 

 

Des hommes qui n’ont commis comme crime que d’aller s'établir ailleurs pour un lendemain meilleur, en allant à la rencontre de l’autre pour enrichir le monde de nos diversités et de nos différentes expériences humaines. 

 

Il a fallu quelques mots, aussi simples que simplistes, pour que ces hommes perdent leur vie. De simples phrases qui viennent arracher ce qu’il y a de plus sacré chez l’homme à savoir la vie. 

L'homme est un être complexe que la raison devrait maîtriser pour dompter ses passions aveugles et meurtrières, surtout quand ces dernières sont l’objet de croyance et d'adhésion fortes et puissantes à des doctrines et des pensées dangereuses. 

 

En avril 1995, lors d’un meeting du FN présidé par son leader Jean-Marie Le Pen, ou comme à l'accoutumé il pointera du doigt les étrangers en tant qu’envahisseurs qui menacent la vie et le mode de vie des français et qui occupent des emplois que devraient occuper les français, deux individus (Vincent Parera et Philippe Vigneaud) illuminés et endoctrinés aux idéologies incendiaires et meurtrières qui prônent la suprématie de la race blanche, vont être galvanisés et motivés pour commettre d’abjects crimes. 

 

Déjà convaincus de la supériorité de la race blanche, et qu’à ce principe tout élément qui viendrait se mélanger à la race élue mérite d'être balayé, effacé ou se faire éliminer, ils seront naturellement encouragés par le discours de haine à l’encontre de l’autre, vu comme un danger à la quiétude du blanc, du leader FN pour commettre l’irréparable. 

 

Cependant, malgré leur adhésion aux idéaux racistes d'extrême droite, Perera et Vigneaud ont eu l’ultime conviction de commettre ces crimes par l’injonction du leader du FN Jean Marie Le Pen à travers des propos haineux et xénophobes à l'endroit des étrangers. C’est dans ce sens que dira Perera lors de leur procès dans un article parisien paru le 21 Juin 1998: « Un article de National Hebdo (l'hebdomadaire du FN) dénonçait le trop grand nombre de médecins étrangers exerçant en France. Sur le minitel, j´ai relevé dix noms. Et, avec Vigneaud, nous avons tendu un piège au docteur Soundirarassou. » Ces propos traduisent explicitement l’influence des discours du FN sur l’assassinat de Guy Levy et de Gérard Mifsud. 

 

C’est ainsi que ces deux énergumènes vont élaborer un plan diabolique pour assouvir leur désir pulsionnel de commettre des meurtres au nom de la patrie aryenne, au nom de la pire race qui rendrait le monde meilleur. 

 

Le 25 Mai 1995 ils s’en prendront à Varradappa Soundirarassou à travers un manège de pervers criminels. Soundirassou  se fera piéger dans un get-apens dans un hôtel. Les deux acolytes vont simuler une urgence pour attirer le médecin juste à côté du lieu où exerce ce dernier. Une fois sur les lieux, pour venir secourir un patient, sans arrière-pensée, car jouant pleinement son rôle de médecin qui a pour rôle essentiel de sauver des vies, lui qui vient sauver une vie, est loin de s'apercevoir que ceux-là qu’il vient sauver, sont contre la vie, parce qu' animés et aveuglés par une idéologie nihiliste de l’autre qui est vu comme une menace pour la race supérieure et meilleure dans son élan du surhomme. 

 

Une fois dans l'hôtel, Soundirassous sera bâillonné et ses mains et ses pieds seront attachés. Ils lui  prendront les clés de sa voiture pour la voler. La séquestration du médecin avait pour but d’avoir des moyens pour mettre leurs autres projets en application, à savoir monter une organisation puissante pour sauver la nation blanche des envahisseurs étrangers. Ils considéraient les parties politiques d’extrême droite ou les mouvements identitaires européens comme faibles et incapables de sauver la race blanche des races inferieures. Le vol de la voiture, c'était pour la prochaine attaque. 

 

Déterminés, ils iront plus loin. Après le kidnapping du médecin Varradappa Soundirarassou, ils vont s’attaquer à Guy Levy pour le simple fait qu’il porte un prénom juif. Guy Levy sera la victime de la haine de ces deux fanatiques qui vont le conduire dans un lieu propice au crime lâche et odieux. Ce qui devait être un enlèvement pour une demande de rançon va finir par un crime exécrable. 

 

Le 21 Juillet 1995, Guy Levy sera étranglé et abandonné dans la forêt, laissant tristesse et désolation derrière lui. Sa femme apparaîtra abattue lors du procès. Donnant les signes d’une femme détruite par un crime qui n’a comme motif que le fait d’appartenir à une communauté donnée, c’est en ces termes qu’elle qualifie le meurtrier, en pleurs et profondément meurtrie et endeuillée :  "C’est effrayant. Depuis quatre jours que je suis ici, je vois toujours Vigneaud impassible, de marbre. Pour quelqu'un qui se dit innocent, des émotions devraient au moins se lire sur son visage à l'écoute des débats. Chez lui, rien."  

Un témoignage qui en dit long sur la douleur et l'incompréhension de la veuve de la victime dont on ne peut mesurer la souffrance après qu’on lui ait arrachée son mari de manière aussi injuste et terrifiante. 

 

Quelques jours plus tard, c'est la ville de Toulouse qui se réveille horrifiée par un crime pervers et diabolique. La décapitation d’un tunisien. 

Le 6 septembre 1995, Gérard Mifsud, lui aussi, sera une des victimes de ces enragés et fous endoctrinés. 

Un innocent de plus qui vient de tomber par la haine et la barbarie de dangereux suprématistes qui s’autorisent à tuer pour le bien d’une race afin de la sauver de la disparition. Voilà les délires des groupuscules d'extrême droite qui constituent une menace pour le bien de l'humanité. Les guerres les plus meurtrières ont été menées pour ces mêmes raisons. Des actes abominables qui ont conduit à l’assassinat de deux individus qui n’ont rien demandé à la vie que de vivre dignement, à la sueur de leur front. 

 

Le tribunal de Bordeaux qui jugeait cette affaire du 26 juin 1998 condamnera les deux extrémistes à des peines maximales. 

 

Vigneaud, condamné à perpétuité, a vu sa peine assortie de 22 ans de sûreté, tandis que Parera purgera 20 ans de réclusion dont deux tiers de sûreté.

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