Testing du PSG 10 ans après

C’était il y a 10 ans. Déjà à l’époque, certains supporteurs du PSG, faisaient déjà parler d’eux. Les actes de racisme et de violence se multipliaient au Parc des Princes. SOS Racisme avait alors décidé de s’attaquer au Kop Boulogne, sanctuaire des intolérants. La rumeur, de l’époque, voulait qu’une personne de couleur ne puisse pas y accéder : trop dangereuse pour elle et son intégrité physique pourrait être mise à mal.
Mamadou Gaye avait pris le risque de participer à cette opération testing. Il se rappelle : « A l’époque, on savait qu’il y avait des discriminations à l’entrée et l’on savait que l’extrême droite envoyait des recruteurs dans la tribune. D’où le double problème, d’abord avec la présence de skinheads dans la tribune, et ensuite avec l’existence de ramification politique directe avec le FN ».
L’une des premières difficultés rencontrées fut l’achat du billet. En effet, la billetterie refusa de vendre à Mamadou un billet pour la tribune du Kop de Boulogne, prétextant ne pas vouloir le mettre en danger. Un autre militant, lui blanc de peau, se présente alors au guichet et ne rencontre aucune résistance à l’achat de son billet. Maître Montézume, Huissier de Justice présent, constate les faits. Finalement, muni d’un billet, Mamadou passe les barrières de sécurité. Mais devant les grilles du Kop de Boulogne, il se voit refuser l’accès à la tribune.
Reconnaissant sa responsabilité, le PSG demande à SOS Racisme de l’aider à faire face au racisme de certains supporteurs. Un accord né entre le club et l’association, où le Paris SG s’engage, en effet, à diffuser un clip, réalisé par SOS Racisme, jouant sur les clichés racistes. Un plan de sécurité est aussi décidé, en la collaboration avec la préfecture, visant à terme à éradiquer le racisme de la tribune du Kop de Boulogne.
Depuis, d’autres faits-divers sont malgré tout, venus entacher l’image du club francilien. La tentative d’assassinat de Jacques Chirac en 2002 par Maxime Brunerie, un membre de la tribune Boulogne, puis la mort d’un supporteur suite à une rixe contre un supporteur israélien en 2006, montrent bien que le problème n’est pas totalement résolu. Il est encore temps pour les dirigeants parisiens d’agir sous peine de voir cette minorité active frapper une nouvelle fois et parler de nouveaux drames, auxquels le Paris Saint Germain ne pourra plus se dissocier.
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