Perpignan pour l'Egalité et contre le racisme, le 11 novembre 2022
Étaient présents des représentants de SOS Racisme, la CIMADE, LDH, le MRAP, une association locale qui s’occupe d’organiser des activités culturelles (rando, cuisine, pique-nique collectif, etc.) pour des demandeurs de papiers et de les aider dans leur démarches (trouver un foyer ou accueil dans des familles bénévoles), ainsi que des bénévoles sensibles à la cause ... Une trentaine de personne était réunis devant l’hôtel de ville.
Une militante faisait passer une pétition en faveur d’une autre militante poursuivie pour diffamation par le maire pour avoir décrit une politique fasciste envers les étrangers.
Agnès Langevine et Carole Delgas sont également venues soutenir notre manifestation.
Rencontre Débat
Une discussion s’est ensuite organisée avec une dizaine de personnes.
Une militante SOS Racisme déplorait la politique de la ville et indiquait protester en boycottant les événements de la ville. Elle nous informait également avoir reçu des menaces de mort sur les réseaux sociaux à raison de son engagement militant. Nous l’informions que nous déposerions plainte à ses côtés contre cette personne. Nous prenions des coordonnées afin qu’elle puisse nous envoyer les captures d’écran et plus d’informations. Elle disait connaître la personne qui la menaçait.
La représentante du MRAP était venue avec plusieurs personnes sans papiers qui nous racontaient leur parcours.
Un homme qui avait fait l’objet d’une OQTF expliquait être reparti dans son pays pendant 2 ans. Il avait été rejoint par sa femme rencontrée en France et qui l’avait beaucoup aidé dans ses démarches pour obtenir un visa. Il dénonçait l’absence de réponse claire qu’il lui était donné quand il appelait l’ambassade de France alors qu’on répondait immédiatement à sa compagne française sur les mêmes demandes. Aujourd’hui, il avait fini par obtenir un visa mais rencontrait des difficultés pour trouver un emploi du fait qu’il n’avait pas de numéro de sécurité sociale jusqu’en janvier prochain. On l’informait que l’administration avait l’obligation de lui en fournir un provisoire.
La représentante du MRAP dénonçait le racisme des personnes de l’administration.
Une autre femme, une Albanaise, nous expliquait ses difficultés pour trouver un logement adapté au handicap de son fils atteint d'autiste sévère. Elle demandait un logement au rez de chaussée mais on lui rétorquait qu’en cas de refus d’un logement (non adapté) on ne lui en proposerait pas d’autres. Cette femme faisait du bénévolat dans l’église évangélique à côté de son logement : elle donnait de la nourriture et des effets de première nécessité à ceux dans le besoin.
Une autre femme nous expliquait, également certaines difficultés également pour ses démarches, par l’intermédiaire de la représentante du MRAP, puisqu’elle ne parle pas français. Elle dénonçait notamment qu’il n’est pas toujours fait appel à un interprète pour s’assurer que les personnes comprennent leur droit et les démarches à réaliser. Elle expliquait également que son fils handicapé mental s’était enfuis après que quelqu’un lui ait dit qu’il pouvait retourner au pays et que son voyage serait remboursé.
Un homme de l’association Audin racontait leurs actions et son parcours. Samuel Thomas lui proposait de reprendre la branche de la Maison des Potes de Perpignan puisque la personne qui la gérait depuis plusieurs années souhaite prendre un peu ses distances. Il semblait intéressé. Un contact serait pris pour plus de détails.
Publier un nouveau commentaire