" Le Stage relève du délit d'initié "

L’action SOS Stage bénéficie depuis son lancement par la fédération nationale des Maisons des Potes du soutien du Secrétariat
d’Etat à la Jeunesse, placé aujourd’hui sous l’autorité du Ministre de l’Education Nationale. Le soutien apporté par Madame Jeannette
Bougrab, Secrétaire d’État à la Jeunesse et à la vie associative, auprès de Luc CHATEL ministère de l’Éducation Nationale est fondé sur
une vrai convergence d’analyse sur l’injustice d’un système qui fait porter sur les lycéens la responsabilité de trouver eux même leurs
lieux de stage. Nous publions ici des extraits des déclarations du Ministre auprès de la Chaine Parlementaire diffusé en décembre 2011.

« Le stage est une vraie discrimination. Il y a même une forme de « délit d’initié ». Ce qu’il faut faire, c’est en réalité de créer des banques de stages. Il faut également que ce soit les établissements qui trouvent les stages pour les jeunes, parce que, généralement, il y a un paradoxe.
Le stage est souvent une condition nécessaire dans la validation des formations. Le problème c’est que l’on demande au jeune de trouver le stage, alors que, quand vous avez 15, 16, 17 ans, vous n’avez aucun réseau !
Vous ne pouvez donc pas trouver par vous-même. Dans un lycée, on ne vous demande pas de trouver votre prof
de maths, votre prof de Français. Alors si l’entreprise contribue à la formation d’un jeune, il me parait normal que ce soit l’établissement qui trouve le stage.
Pour l’anecdote, quand vous faites un stage à l’ENA, c’est l’ENA qui le trouve ! Quand vous y êtes étudiants, vous n’avez normalement aucune difficulté à trouver un stage. On se dit que c’est tout de même bizarre que ce soient les plus privilégiés qui bénéficient des meilleurs mécanismes où ils n’ont même pas besoin de passer un entretien d’embauche.
La discrimination est tout à fait violente, parce que l’on favorise toujours ceux qui en ont le moins besoin. »

                                                                                                                                            Par Julien Vanhée