Nelson Mandela : symbole de la lutte contre les discriminations raciales

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Jeudi, 2 Janvier, 2014
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Nelson Mandela, l’ancien président de l’Afrique du Sud, est mort jeudi 5 décembre à l’âge de 95 ans. Tout au long de sa vie, il s’est battu contre le racisme et les discriminations. Ses discours raisonnent toujours en nous qui menons ce combat avec le même idéal de faire de l’égalité une réalité dans un monde de fraternité.

En hommage à ce leader antiraciste nous avons choisi de publier dans ce Pote à Pote quelques extraits de ses plus grands discours adressés à son peuple et au monde entier. Le premier prononcé à la veille de son incarcération, le second lors de sa libération. Ses paroles raisonnent en France comme dans de nombreux pays au Monde ou la discrimination aboutie à des formes d’apartheid que nous devons continuer de combattre avec la même détermination qui caractérise Madiba.

 

Le 20 avril 1964, lors de son procès à Prétoria alors qu’il allait être condamné à passer sa vie en prison, le leader de l’ANC dans un discours qui marquera l’histoire du combat contre l’apartheid expliquait qu’il voulait que l’Afrique du  Sud devienne une « Nation Arc en ciel » : « Un idéal pour lequel je suis prêt à mourir »

 

« La souffrance des Africains, ce n’est pas seulement qu’ils sont pauvres et que les blancs sont riches, mais bien que les lois qui sont faites par les Blancs tendent à perpétuer cette situation. (...) Par dessus tout, nous voulons des droits politiques égaux, car en leur absence notre handicap sera permanent. Je sais que cela paraît révolutionnaire aux Blancs de ce pays, car la majorité des électeurs seront des Africains. Ce qui fait que les hommes blancs craignent la démocratie. Mais cette peur ne doit pas se placer au travers de la voie de la seule solution qui garantira l’harmonie raciale et la liberté pour tous. Ce n’est pas vrai que le droit de vote pour tous se traduira par une domination raciale. Le clivage politique fondé sur la couleur de la peau est totalement artificiel et quand il disparaîtra, dans un même mouvement la domination d’un groupe de couleur sur un autre sera éliminée.

 

Au cours de ma vie, je me suis consacré à cette lutte des peuples africains. J’ai combattu contre la domination blanche et j’ai combattu contre la domination noire. J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle tout le monde vivrait ensemble en harmonie et avec des chances égales. C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et que j’espère accomplir. Mais si nécessaire, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »

 

Ving six ans plus tard, le 13 février 1990, à sa sortie de prison le leader de l’ANC s’adressait à foule qui l’attendait devant l’hôtel de ville du Cap et plaidait à nouveau pour la réunification de toutes les composantes de la société sud-africaine encore régie par les lois de l’apartheid.

 

« Je suis ici devant vous non pas comme un prophète mais comme votre humble serviteur. C’est grâce à vos sacrifices inlassables et héroïques que je suis ici aujourd’hui. Je mets donc les dernières années de ma vie entre vos mains. (...) Aujourd’hui, la majorité des Sud-Africains, noirs comme blancs, reconnaissent que l’apartheid n’a aucun avenir. Ce système doit être aboli d’un commun accord afin de reconstruire la paix et la sécurité. (...) La situation qui nous avait poussée à prendre les

armes existe toujours aujourd’hui. Nous n’avons pas d’autre choix que de continuer.

 

Notre lutte a atteint un moment décisif. Nous appelons notre peuple à saisir cette opportunité, afin que nous puissions accéder rapidement à la démocratie. Nous avons attendu trop longtemps notre liberté. Nous ne pouvons plus attendre davantage. C’est le moment d’intensifier notre combat sur tous les fronts. Relâcher nos efforts à présent serait une erreur que les générations qui nous suivront ne nous pardonneraient pas. La vision de la liberté, qui point à l’horizon, devrait tous nous encourager à redoubler nos efforts.

 

Notre marche vers la liberté est irréversible. Nous ne pouvons pas laisser la peur l’emporter. Le suffrage universel dans une Afrique du Sud démocratique, unie et non raciale est notre seule voie vers la paix et l’harmonie entre les peuples. »

 

Nelson Mandela obtiendra avec le président Frédéric de Klerk l’abolition de l’apartheid en juillet 1991 et tous les deux se verront décerner le prix Nobel de la Paix le 10 octobre 1993. Un an plus tard, Nelson Mandela est élu à la tête de l’Afrique du Sud, avec 62,2 % des voix le 27 avril 1994. Il en devenait ainsi le premier président noir.

 

 

Sabrina Alaouchiche

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