Télévision : « Monsieur Différences » n’est pas Monsieur Miracle

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Vendredi, 12 Octobre, 2012
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Olivier Harland, le « Monsieur Différences » de France Télévisions, l’a constaté : l’industrie audiovisuelle évolue. A Cannes, au prime time, en coulisses, les initiatives pour rendre la télé plus diverse se multiplient. Lentement. Trop lentement…

La mission de « Monsieur Différences » du groupe France Télévisions ? « Réunir les différences à l’antenne ». Il y a deux écoles. La méthode anglaise consiste à montrer les différences… à minuit. L’autre est de dire qu’il n’y a pas de différences. Olivier Harland a opté pour : « les noyer dans les programmes ». Mais est-ce du bluff, du vent, de l’esbroufe ? Dans quelle mesure peut-on réellement parler d’évolution positive ?

 

J’avoue, malgré la bonne volonté d’Olivier Harland, j’ai du mal à croire à une amélioration significative du sort réservé aux minorisés. Ce que j’entrevois à travers la fenêtre télévisuelle ne ressemble pas à ce que je vois au travers de ma fenêtre, dans ma rue. A croire que je ne vis pas sur la même planète que ces directeurs de programmes. Sont-ils des extraterrestres ? Apparemment non : j’en ai rencontré, le 19 et 20 juin, à la Journée des Jeunes Producteurs Indépendants (organisée par la boîte de prod De l’Autre Côté du Périph). A la question « quand est-ce qu’on les voit en prime time ? » Une représentante de France2 répond qu’ils en font déjà beaucoup avec Plus Belle la Vie… Sérieux ? Oui, ce fut sa réponse. D’autres invités la défendent : ils ne font que suivre la lente évolution de la société. « Nous ne sommes pas responsables ».

 

J’ai éteint la télé. Direction Monsieur Différences. Et son petit bureau qu’il partage avec son assistante. Olivier Harland est une personne à mobilité réduite. Tiens ? Un handicapé pour les handicapés ? Un exemple de cette évolution positive m’expliquera-t-il. En attendant, je ne peux m’empêcher de penser que dans les coulisses, rares sont ceux qui viennent de l’autre côté du périph. La brillante Yasmina Yahiaoui est-elle l’exception qui confirme la règle ?

 

La Diversité aux Catalogués

 

En 2010, chargée de la mission diversité auprès de l’unité fiction, elle crée la «Bourse fictions de quartiers». Ces bourses, d’un montant de 3 000 euros, ont pour but « d’ouvrir la télé à la culture des quartiers ». Grâce à ça, précise Monsieur Harland, « on ne montre pas que des voitures qui brulent ». Dans les années 90, après des sujets pour Saga-Cités sur le thème de l'immigration, Madame Yahiaoui réalise Voilée-Dévoilée, Abou et Hol et A Force, à force… y'en a marre. C’est curieux. Ce n’est pas la France aux Français, mais la Diversité aux Catalogués. Bien sûr, parce que je suis énervé, je feins d’oublier qu’elle participe actuellement à la production de la série Un Village Français mais pour moi, Yasmina Yahiaoui, chargée de la diversité, est passée du tiroir à l’armoire. C’est déjà ça ? Est-ce la seule évolution positive ?

 

Selon Olivier Harland : non. La conversation nous transporte à Cannes, au MIP TV, le Marché International des contenus audiovisuels. Diffuseurs, télévisions, producteurs. On achète, on vend, on se rencontre. Ça fait dix ans qu’il s’y rend. Mais il l’affirme : « Avant on allait à la pêche, maintenant on reçoit.» Puis son job consiste à les mettre en relation avec la chaîne.

 

Zéro budget

 

Transversal est son service à l’ensemble du groupe (régions, info, sports…). « Nous sommes aussi une porte ouverte sur l’extérieur » définit-il, « une nébuleuse en contact avec beaucoup d’associations sur la diversité, sur le handicap ». C’est ainsi qu’il compte faire changer les mentalités, mais sans budget. « Et heureusement on n’en veut pas : si on en avait, on devrait faire des choix. » Sans budget ? « On est là pour aiguiller. On travaille dans le qualificatif, pas dans le quantitatif ».

 

Si pour lui l’argent n’est pas la clef, Olivier Harland qui est contre une politique de quotas, souhaite que la FNMDP aille plus loin dans sa proposition où « l’Etat doit réserver 10% de la redevance pour financer les productions audiovisuelles issues des quartiers ». « Pourquoi pas 15, 20, 30 % ? En tout cas, il faut que l’on puisse avoir un regard sur l’argent, un suivi. Avec un maximum de sommes récoltées pour que ça se voit à l’antenne. » Effectivement, il serait temps que les arbres plantés il y a dix ans, donnent leurs fruits, enfin.

 

dolpi 


Crédits photo : Fred Carol /France Télévision

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