Culture dans les quartiers : une épine dans le pied

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Vendredi, 12 Octobre, 2012
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Samir Abdallah est un réalisateur engagé. A travers ses films, il a milité pour les sans-papiers ou les habitants de Gaza. A l’heure où il fait la promotion de son dernier documentaire, Candidats pour du Beur, il a accepté de réfléchir à la proposition de la FNMDP de transférer 10 % de la redevance TV dans un fonds à gestion paritaire pour financer des productions audiovisuelles issues des quartiers populaires. 

Une proposition pour faire émerger les talents des quartiers dans la culture, pourquoi pas ? « Par principe, je suis hostile aux mesures symboliques qui ne sont pas suivies de faits », prévient Samir Abdallah. Méfiant, il se demande en effet dans quelle mesure les chaînes de télévision joueront le jeu et si elles n’auront pas plutôt la tentation de prétendre que des émissions qui parlent des quartiers existent déjà. « Mais la question c'est pourquoi les fonds existant pour les gens "normaux" ne vont pas dans les quartiers et pourquoi, quand on parle des quartiers, on a un discours débilisant, on infantilise sans cesse ? » Car le constat de la relégation, de la ghettoïsation, de la paternalisation, le réalisateur l'a lui-même tiré dans son dernier film. Candidat pour du Beur dépeint la triste réalité de la représentation des Français d’origine étrangère dans la politique française. « Zéro + zéro = la tête à Momo » y assène le réalisateur amer. Une équation qui peine toujours à trouver sa résolution, même sous la nouvelle majorité.

 

Sérail en auto-reproduction

 

En politique, c’est comme au cinéma. « Le sérail politique s'auto-reproduit sans cesse. Au cinéma, si tu t'appelles Depardieu parce que ton père s'appelle Depardieu, tu pourras faire du cinéma. Tous les autres sont des exceptions. Moi je n'ai pas envie d'être dans la marge, qu'on écrème dans les marges. Il faut que le système de financement culturel soit massivement investi pour tout le monde. Quitte à ce qu'on se batte, qu'il y ait un système pour que les gens issus des quartiers puissent avoir des idées à faire émerger. » Force est de constater que ce n’est pas encore le cas, et si Samir Abdallah continue de se battre, c’est contre un système pour faire exister son prochain film. « En ce moment, je fais mon film sur Roubaix sans filet, c'est-à-dire sans pognon. Et ce n'est pas encore acquis. »

 

Et le réalisateur de rappeler, le sourire en coin, le proverbe marocain qui dit « Il n'y a que celui qui marche sur l'épine qui sent la douleur » pour souligner le fait que les quartiers, ce sont les habitants des quartiers qui en parleront le mieux.

 

Christine Chalier

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