Samuel Thomas »
Samuel Thomas
Brisons la loi du ghetto
C’est veiller à ce que les gens qui habitent un même pays s’apprécient, vivent ensemble et construisent un avenir ensemble au lieu de s’opposer les uns aux autres comme la politique de ces dernières années des précédents gouvernements les ont poussés à le faire. Il y a une cohésion nationale à reconstituer dans ce pays qui est vraiment l’enjeu essentiel pour l’avenir de notre nation et de tous ceux qui y vivent.
L'éducation pour éveiller les consciences
Cette question en France et ailleurs est à manipuler avec prudence car susceptible de s'embraser rapidement, la plus sensible étant celle de la place de l'islam en France. Ces derniers mois, les tensions autour de cette thématique étaient palpables. Certes, les gens qui ont fait de la haine de l'islam un programme politique ne dirigent plus le pays. Cela ne signifie pas pour autant que l'arrivée de la gauche au pouvoir mettra un terme à toutes ces années de souffrances accumulées.
Pauvres ou riches, mêmes droits face à la justice
Eva Joly était montée au créneau pour soutenir cette revendication peut être un petit peu plus que d’autres, mais il était difficile de porter cette problématique parce que, comme l’explique bien Ouajdi Féki, le débat était ramené à la sécurité dans les quartiers, et donc forcément à la police dans les quartiers. Depuis un certain nombre d’années, chaque fois que l’on parle de problème de sécurité, nous soutenons que si la solution avait été la police, cela fait longtemps que l’on aurait vu les résultats, mais peut être qu’il a manqué la justice.
Régulariser : la solution
La régulairsation des travailleurs sans papiers se trouve au coeur du combat anti-raciste. Les quartiers populiares ou sensibles, où vivent la majorité de ces travailleurs, doivent également être au centre des préoccupations. En interpelant les différents partis politiques lors de la campagne présidentielle, certains rétorquaient que notre champs d'action devait se limiter aux quartiers, éludant ainsi la question des sans papiers.
Assurons la sécurité et l’émancipation des femmes victimes de violence
C’est quelque chose qui est vraiment très très présent dans le réseau des Maisons des Potes. Et si nous tenons cette table ronde aujourd’hui c’est parce que nous pensons que le combat n’est pas terminé. Le choix de notre revendication, sur les moyens, sur la création de lieux d'hébergement d'urgence pour les femmes victimes de violences s’est fait de façon très précise. Nous avons chiffré le fait que c'est dans toutes les communes de plus de 30 000 habitants qu’ils doit y en avoird. On la fait parce que le planning familial l'a fait il y a trente ans
Le changement maintenant !
Mais dans ces territoires-là, il y a quand même des forces associatives qui, souvent sans l’aide de l’Etat, réussissent à organiser de l’action sociale, de l’action culturelle, des actions de solidarité. Et durant ces dernières années, ces forces associatives ont eu en plus à batailler contre une idéologie sécuritaire, xénophobe qui avait poussé un certain nombre des habitants des quartiers dans des replis identitaires, communautaires, et dans des postures de conflit avec la République.
L’union fait la force
Notre revendication de 30% de professeurs supplémentaires part de l'idée qu'il faudrait donner plus à ceux qui on moins mais en réalité elle ne permet de rétablir que l'égalité de traitement. Avec une hausse de 30% du nombre d’enseignants – passant ainsi de 30 à 20 élèves dans une classe de ZEP - on permettrait la réussite scolaire mais également une meilleure égalité de traitement. Selon les rapports de la cour des comptes on ne ferait que ramener le niveau de dépenses par élève de l'Etat et des collectivités au même niveau que celui investi dans les centres villes.