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12 septembre 2001
Je fus choqué dans mon intime et je vous jure que si j'n'avais pas eu la foi j'aurais eu honte d'être muslim.
Après ça, fallait qu'on montre aux yeux du monde
Que nous aussi nous n'étions que des hommes,
Que s'il y avait des fous, la majorité d'entre nous ne mélangeait pas
La politique avec la foi. »
Abd Al Malik, extrait de 12 septembre 2001 sur l'album Gibraltar, Atmosphériques, 2006.
Education populaire
Même si éduquer mes frères n’est pas une tâche facile
Livrés à eux-mêmes dans les rues les plus fragiles
Ils attendent un Boost ou un élan
Et nécessitent un soutien pour les faire réagir
Bien sur, dans la rue on essaie, on se démène,
Beaucoup en veulent, et peu se promènent
Les efforts sont vains pourtant les chances sont belles
Conquérir le monde, petit comme le pollen,
On se bat pour valoir quelque chose qu’on a. Et là,
On a besoin de personnes confiantes, motivées et conscientes
Boulevard Vincent Auriol
Pour que le froid hivernal se trouve contre carré
Ménagère dans les hôtels est mon épouse
La peinture en bâtiment sera ma seconde épouse
Avant qu'elle me foute à la porte un joli soir de printemps
Et qu'elle me dise débrouille toi maintenant
Entre temps quelques nouvelles frimousses apparaissent
Un deuxième fils une deuxième fille, une double caresse
Et comme les bonnes nouvelles n'arrivent jamais seules
Je me retrouve sans un toit avec mes valises sur le sol
Retour au point de départ
Logement
Alors pourquoi tu t’étonnes quand certains agissent comme s’ils étaient pas chez eux,
Comme s’ils étaient pas comme toi ? (…)
Le temps presse.
Et c’est pas repeindre les murs qu’il faut mais mettre ta lumière dans les êtres. »
Paroles d’Abd Al Malik extraites de la chanson HLM tango.
Tiré de l’album Dante, Atmosphériques, 2008.
Crédit photo : Kimcass
Classé sans suite
Elle dit qu’elle s’est cognée la tête contre un placard
Et qu’elle a glissé dans le couloir
Et puis les hommes à qui elle a rendu visite
Et puis les hommes ont dit... mais tu connais la suite
Et du mercurochrome elle en a des flacons
Elle dit c’est un pot de fleurs qu’est tombé du balcon
Elle s’est mis un foulard un foulard on s’y fait
Un foulard... non ! C’est pas le chat qui l’a griffée
Elle est bien chez elle alors pas de sortie
Pour moins que ça d’autres seraient déjà parties
Féminisme
Depuis quand tu me cognes et tu me demandes d'effacer ?
Depuis ça j'ai bégayé, durant des mois j'ai voulu dégainer.
Mais seul Dieu est juge, donc Dieu m'en soit témoin
C'est quand j'ai dit "je t'aime" que là j'ai découvert,
C'que ça faisait de se prendre des coups, les cicatrices et la bouche ouverte.
Ça fait quatre ans mais j'oublie pas.
J'm'endors avec ça, j'me lève avec ça.
Ça fait mal. »
Justicier
Exploité par l'oligarchie le peuple a peur. Enchaîné dans sa propre liberté, le peuple pleure. Répression, oppression, tolérance zéro, chaos, la police fait mal, la garde à vue persécute, la garde à vue tue, alors que veux-tu, notre pays va mal. Dictature, République, sujets, bavure, statistiques, les patries et l'anarchie fleurissent. Les égouts de la France. Ils sont assaillis, figés, endormis, comme des petits volcans, prêts à exploser. Mais Dieu est grand alors dormez petits volcans, dormez. Le jour approche, bientôt vous vous réveillerez.
Le jeu de loi
Attention c’est parti le jeu de loi peut commencer
Dis-moi quel pion tu choisis le jaune, le noir, le basané ?
Le noir perd tout le temps et le blanc ne peut pas jouer
Alors tu choisis le jaune
Et tu lances un dé
Carte chance, tu te maries, tu peux rester pour toujours
Carte centre de rétention, tu passes un tour
Carte sortie de l’école, au revoir papa, c’est pas de veine
Où est ta carte ADN ? tu l’as perdue dans la Seine
"Le déserteur"
Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C´est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m´en vais déserter
Depuis que je suis né
J´ai vu mourir mon père
J´ai vu partir mes frères
"Refus d'obéissance"
Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Qui vous fera peut-être
Un peu grincer des dents
Je viens de recevoir
Un chargeur à balles réelles
Pour nettoyer les douars
Pour débusquer les fells
Monsieur le Président
Je vous rends mon fusil
Et mon chargeur aussi
Avec les balles dedans
On veut qu'j'aille pacifier
Mais on m'donne une pétoire
J'trouve ça contradictoire
Et j'préfère pas m'y fier
Monsieur le Président
J'suis pas un déserteur
S'il faut verser mon sang