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Police - Justice
Accès à la justice, l’exemple allemand
Les problèmes de base sont partout les mêmes. Je dirais que l’accès à la justice est aussi un problème d’éducation ou de formation à l’école, le fait de connaître ses droits. Chez nous, si on parle de l’accès au droit, on évoque surtout deux piliers en Allemagne : l’aide juridictionnelle et l’aide à l’accès au droit, à la consultation juridique. Il y a un million de consultations payées par l’Etat par an. L’avocat reçoit 70 euros et les personnes qui viennent doivent payer 10 euro pour l’avocat mais l’avocat n’est pas obligé de les accepter.
Pauvres ou riches, mêmes droits face à la justice
Eva Joly était montée au créneau pour soutenir cette revendication peut être un petit peu plus que d’autres, mais il était difficile de porter cette problématique parce que, comme l’explique bien Ouajdi Féki, le débat était ramené à la sécurité dans les quartiers, et donc forcément à la police dans les quartiers. Depuis un certain nombre d’années, chaque fois que l’on parle de problème de sécurité, nous soutenons que si la solution avait été la police, cela fait longtemps que l’on aurait vu les résultats, mais peut être qu’il a manqué la justice.
Justice : un budget en question
Même si on sera tous d’accord pour reconnaître que la justice aujourd’hui n’est pas parfaite, on peut tout de même se féliciter que le budget de la justice en 2013 augmentera de 4,3 %, ce qui indépendamment du contexte économique actuel, est une hausse non négligeable. La protection judiciaire de la jeunesse augmente de 2,4 %. L’accompagnement de la condition des détenus, l’indemnité aux victimes, ainsi que les moyens de fonctionnement de l’aide juridictionnelle augmenteront également.
Donner l’accès au droit
On voit bien aujourd’hui que quand on a les moyens, l’accès à la justice est beaucoup plus simple que quand on n’en a pas. Pour l’accès au droit, la Ville de Paris se mobilise. Nous avons créé des maisons de Justice et du Droit, des points d’accès au droit. La participation de la ville de Paris dans le conseil départemental d’accès au droit parisien et de 70% du budget global. Je le dis parce que toutes les collectivités ne peuvent pas se permettre des financements de ce type, mais aussi parce qu’il y a une réelle urgence. On le voit. Nous avons cinq points d’accès au droit.