Victoire en appel contre Génération identitaire pour l'attaque de la CAF de Bobigny en 2019
La Maison des potes était seule présente partie civile aujourd'hui devant la cour d'appel de Paris, à la 14ème chambre pour recueillir la décision de la cour d'appel contre les 19 activistes de Génération identitaire, qui avait déployé le 29 mars 2019 une banderole sur le toit de la CAF de Bobigny indiquant "De l'argent pour les français, pas pour les étrangers".
La
cour d'appel est restée sur la qualification du délit commis par les 19 de
l'organisation d'extrême droite dissoute de "violation de domicile"
et n'a pas suivi la demande de requalification de la Maison des potes qui a été
déclarée irrecevable.
Les
19 prévenus ont tous été condamnés à la même peine de prison, un mois avec
sursis quels que soient leurs antécédents judiciaires. Ils ont été condamnés à
payer solidairement les 1500€ de frais d'avocat et 2000€ de dommages et
intérêts à la CAF qui avaient été décidés en première instance et condamnés à
payer à nouveau solidairement 3800€ de frais d'avocat à la CAF. En tout, les 19
doivent débourser 3500€+3800€ = 7300€, ce qui représente 384€ par personne.
Pour
la Maison des potes, la peine et le montant des dommages et intérêts sont
globalement dérisoires et ne sont pas en rapport avec l'ampleur du préjudice
que la société française a subi de fait de cette action. L'action menée sur le
toit de la caf avec une banderole qui incitait à la discrimination dans
l'attribution des aides de la CAF aurait dû faire l'objet d'une poursuite pour
cette qualification, réclamée par la Maison des potes dans sa plainte du 30
mars 2019, ce que le parquet de Bobigny avait refusé.
Pour
autant, cette condamnation devrait avoir des conséquences lourdes pour ceux qui
parmi les prévenus étaient déjà frappés de sursis pour des condamnations
prononcées suite à d'autres actions menées pour le compte de Génération
identitaire.
C'est
notamment le cas de Jérémie PIANO, qui avait déjà été condamné par le tribunal
correctionnel de Paris en juillet 2013 pour l'occupation du toit du siège du PS
à Solférino pour dénoncer la loi accordant le droit au mariage pour tous,
condamné aussi par le tribunal de Saint-Gaudens 2021 pour incitation à la haine
raciste lors de l'occupation de la frontière franco-espagnole, condamné enfin
pour des collages d'affiches incitant à la haine raciste à Aix-en-Provence.
C'est
le cas aussi d'Adrien RAGOT, dit Adrien Lassalle, qui a déjà été condamné pour
de nombreuses violences dont la plus récente en juin dernier, pour blessure au
couteau (à la gorge) d'un lyonnais à l'occasion d'une agression contre des soutiens
à la NUPES suite à un collage d'affiche pour les élections législatives dans le
quartier de la Duchère.
Par
ailleurs, certains parmi les 19 vont comparaître du 10 au 20 octobre prochain
devant le tribunal judiciaire de Marseille pour l'occupation des locaux de
l'association SOS Méditerranée et les violences sur les salariés de
l'association qui sauve les migrants dans la méditerranée avec le navire
Aquarius.
La
Maison des potes partie civile à Marseille va s'employer à démontrer la
dangerosité de ces individus adeptes de la théorie complotiste du grand
Remplacement, qui réclament la "remigration" vers l'Afrique des
français et immigrés d'origine africaine.
Parmi
les 19 condamnés définitivement par la cour d'appel de Paris qui seront à
nouveau jugés à Marseille du 10 au 20 octobre 2022, on compte notamment Jérémie
PIANO, candidat de Reconquête aux législatives de juin 2022, Peter STERLIGOV,
candidat RN à Tarascon, Jérémie RABAR, Gaétan LEMOUILOUR, Edouard MICHAUD,
Johan SALACROUP.
Rendez-vous
au tribunal judiciaire de Marseille le 10 octobre prochain pour le prochain
épisode des poursuites judiciaires contre les activistes de Génération
identitaire.
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