Procès du parti néonazi Aube Dorée : un Nuremberg grec ?
Ce verdict qui marque une victoire sans précédent contre le racisme et le fascisme est le résultat d’une lutte acharnée tant dans les prétoires que dans la rue pour convaincre du danger de cette organisation et de ses membres. Ce procès qui est historique, 465 jours d’audience où sont scrutées les activités criminelles d’Aube Dorée commis au nom d’une idéologie néonazi basée sur la haine des migrants, des réfugiés, des juifs, des LGBT, de la gauche, des antifascistes, des syndicalistes et de tout citoyen voulant protéger la démocratie.
Pour comprendre le verdict et ses conséquences pour les luttes antiracistes il faut revenir sur la genèse de cette organisation néonazie qui a su s’implanter durablement dans la vie politique grecque et bénéficier d’une complaisance sinon d’une protection de l’Etat.
Les origines d’Aube Dorée
La création d’Aube Dorée est la conséquence de l’échec de l’Etat grec de se défaire de l’héritage de l’occupation nazi, de la guerre civile (1946-1949) ainsi que de la dictature militaire qui a durée de 1967 à 1974. Ce contexte a été propice pour l’émergence de groupes et d’organisations d’extrême droite.
Nikolaos Michaloliakos, le leader d’Aube Dorée, ainsi que le premier cercle de militant de l’organisation sont engagés à l’origine dans le parti du 4 août (K4A) fondé par Kostas Plevris avant la dictature militaire (date). Ouvertement national socialiste son fondateur est un grand admirateur d’Adolf Hitler. Le parti se présente comme fasciste et prône la théorie raciale de « l’inégalité naturelle » et fait du fascisme une valeur qu’il faut opposer au communisme et au parlementarisme.
A la suite du coup d’état du 21 avril 1967, Plevris met son parti au service de la dictature des colonels tout en voulant convaincre la junte militaire d’adopter le nationale socialisme comme idéologie.
Cependant la chute de la dictature en 1974 a provoqué une crise au sein de l’extrême droite grecque qui s’est retrouvée fracturée mais cela a aussi permis aux groupes les plus violents de mettre en œuvre des attentats terroristes.
En 1975, Michaloliakos et plusieurs de ses partisans qui deviendront des cadres d’Aube Dorée sont impliqués dans des actions violentes et des attaques terroristes notamment des agressions de journalistes qui couvraient les funérailles en 1976 du tortionnaire du régime des colonels Evangelos Mallios. En 1978 ils ont aussi participé à un attentat à la bombe contre un cinéma.
En 1980 Aube Dorée est créé. Avant d’être un parti, c’est une association d’éducation qui publie une revue du même nom. En 1984 l’ancien dictateur de la junte militaire Papadopoulos, alors en prison, confie à Michaloliakos la direction de la jeunesse de son parti, l’Union Nationale Politique. Toutefois Michaloliakos démission en 1985 déclarant que le parti n’était pas assez antisémite[1].
La normalisation et la pérennisation du Parti
La véritable ascension d’Aube Dorée coïncide avec l’émergence en Grèce dans les années 1990 de théories d’extrême droite prônant la priorité nationale en l’opposant aux migrants et aux musulmans. Ce terreau fertile à permis une normalisation du parti aux yeux de l’opinion puisque ces thèses racistes monopolisaient le discours public.
Aube Dorée a aussi profiter de la normalisation ou déradicalisation du parti d’extrême droite l’Alerte Populaire Orthodoxe (LAOS). Fondé dans en 2000, le LAOS profite de la crise financière et économique de 2008 qui ravage la Grèce, pour se présenter comme un parti anti establishment se mettant au service du peuple grec contre ses créanciers internationaux et les étrangers venant piller le pays. Le parti fait ainsi le lien entre tous les maux de la Grèce et l’immigration. Une formule gagnante.
En 2011, le LAOS fait partie de la coalition gouvernementale tripartite aux côtés du parti socialiste grec le PASOK alors au pouvoir sous le gouvernement de Lucas Papadimos et du parti Nouvelle Démocratie. Dans le même temps, Michaloliakos est élu conseiller municipal d’Athènes. Aube Dorée prend ainsi ses quartiers dans la zone où les étrangers sont les plus nombreux ce qui leur permettra de conduire de nombreuses attaques racistes et semer la terreur. Le paroxysme de la violence est atteint en mai 2011 où un jeune grec (nom) est tué par un migrant.
Cet évènement va déclencher une série de pogrom à Athènes et va conduire au décès d’un jeune ressortissant Bangladais de 21 ans, Alim Abdul Manan. Ces pogroms ont été coordonnés à la suite d’un rassemblement d’Aube Dorée dans lequel les militants étaient armés de couteaux et de bars de fer et se dirigeaient, sous le regard de la police, vers Omonia un quartier populaire qui accueille de nombreux migrants et réfugiés. Cette attaque fera 17 blessés.
Ni la police ni le ministère public ne déclencheront d’enquête contre Aube Dorée à la suite de ces pogroms. Les assaillants ne seront jamais identifiés et encore moins poursuivis. Les victimes n’ont jamais eu justice.
Dans le même temps, Michaloliakos se voit offrir des tribunes dans les médias pour dédiaboliser son parti. Il en profite d’ailleurs pour nier la Shoah et justifier les attaques contre les migrants et les homosexuels en plaidant la sélection naturelle.
Il s’agit d’ailleurs du modus operandi d’Aube Dorée. L’organisation fait bonne figure auprès de l’opinion tout en commanditant des attaques violentes. Cette approche a pour objectif de faire apparaitre Aube Dorée comme un parti tout à fait respectable et légal se pliant aux exigences du parlementarisme et de la démocratie. Mais dans le même temps, ses dirigeants déploient des commandos pour réaliser des attaques ciblées.
Le leader d’Aube Dorée exprime d’ailleurs son dégout pour la démocratie une fois qu’il est seul face à ses adeptes et leur rappelle, la nécessité de prendre le contrôle de la rue : « vous êtes les sections d’assauts (…) nous leur montrerons, ils vont comprendre ce que cela signifie les sections d’assauts » cela signifie la guerre, la lutte, c’est aiguiser les baïonnettes en pleine rue »[2].
Grâce à la dédiabolisation de l’extrême droite, Eleni Takou (la présenter) écrit « qu’au lieu de créer un cordon sanitaire vraiment nécessaire qui aurait isolé et montré son caractère criminel, le système politique grec a considéré Aube Dorée comme un parti populiste d’extrême droite tout à fait classique ».[3]
La Constitution grecque dévoyée pour protéger Aube Dorée
Aube Dorée fait l’apologie d’idée contraire à l’esprit même des droits humains et de l’état de droit. L’organisation, ses leaders et ses membres prônent un nouvel ordre racial fondé sur la violence et rejettent le principe d’égale dignité, pourtant au cœur des systèmes juridiques modernes.
Toutefois, Aube Dorée exploite aussi le système juridique pour s’assurer une protection contre toute forme de censure et de dissolution.
Paradoxe classique de l’extrême droite qui abuse de la liberté d’expression ou d’association pour servir ses desseins mortifères.
Ainsi, la Grèce offre une protection importante aux parties politiques. Cela pour au moins deux raisons historiques :
D’une part, l’interdiction du parti communiste grec (KKE) lors de la guerre civile en 1947 et lors de la dictature reste un souvenir amer. Le parti communiste sera banni jusqu’en 1974. D’autre part, la dictature des colonels a aussi dissout tous les partis politiques en 1967 tout en instaurant une Cour constitutionnelle fantoche chargée de légitimer sur le plan juridique ces dissolutions et interdictions. A la chute de la dictature en 1974, la dissolution des partis politique est alors considérée comme un acte fondamentalement antidémocratique à proscrire.
En conséquence, la nouvelle Constitution de 1975 interdit la dissolution des partis politiques.
Aube Dorée profite alors de ce laissez-faire et si le parti s’enregistre comme tel en 1983, il faudra attendre les années 1990 pour voir leurs premières activités électorales. La stratégie est simple, profiter de la faille constitutionnelle pour protéger l’organisation. Ainsi dès 1994, Michaloliakos décide de présenter l’organisation à autant d’élection que possible et donner un semblant d’apparence qu’Aube Dorée est un parti politique comme les autres pour bénéficier de l’onction constitutionnelle.
C’est d’ailleurs lorsqu’Aube Dorée est le plus présent dans la vie politique que le nombre des attaques racistes explosent en Grèce. D’octobre 2011 à décembre 2013, 383 attaques ont été répertoriés en Grèce, une large proportion serait attribuée à Aube Dorée. La plupart des victimes, réfugiés ou migrants, n’ont encore une fois pas eu justice[4].
Poursuites pénales contre Aube Dorée : une organisation criminelle déguisée en parti politique
Le meurtre du rappeur antifasciste Pavlos Fyssas le 18 septembre 2013 à Athènes par Giorgos Roupakias un homme de main expérimenté d’Aube Dorée va mettre les autorités face à leur responsabilité et les conduire à enclencher des poursuites pénales contre Aube Dorée.
Trois jours après son assassinat, une enquête préliminaire est ouverte et elle conduit à l’arrestation de 69 membres d’Aube Dorée dont 18 députés du parti, le leader Michaloliakos et le tueur de Pavlos.
La mort de Pavlos Fyssas déclenche une mobilisation populaire et antifasciste sans précèdent depuis la dictature en Grèce. Des milliers de manifestants descendent dans la rue pour exprimer leur colère et leur indignation face à Aube Dorée mais aussi contre les autorités accusées d’avoir pendant trop longtemps fermées les yeux sur le danger que représentait cette organisation néonazie.
L’enquête va durer 9 mois et il faudra attendre le 5 février 2015 pour qu’une incrimination soit retenue par le parquet contre Aube Dorée. A cet égard, le ministère public décide de poursuivre l’organisation sur le fondement de l’article 187 du Code pénal grec.
Cet article incrimine le fait de diriger ou être membre d’une organisation criminelle. Pour retenir cette qualification, l’organisation doit être fondée dans le but de commettre ou faciliter la commission d’infractions énumérés par la loi[5].
Dans le cas d’Aube Dorée, les poursuites visaient à faire reconnaitre qu’il s’agissait d’une organisation criminelle pour meurtres, violences physiques graves, attaques au couteau et menaces de mort. Si elle est reconnue comme telle, les dirigeants de l’organisation peuvent être poursuivis pour les infractions commises par ses membres.
Le recours à cet article contre Aube Dorée avait été vivement suggéré par des universitaires et des organisations de défenses des droits de l’homme. Le Professeur de droit constitutionnel Nikos Alivizatos avait d’ailleurs proposé cette stratégie, un an avant l’assassinat de Pavlos Fyssas.
Des poursuites sont aussi mises en place pour le meurtre de Pavlos Fyssas et tentative de meurtre sur un pécheur égyptien Abuzid en juin 2012 et sur des syndicalistes en septembre 2012.
La poursuite principale, à savoir la qualification d’organisation criminelle est fondée sur le travail des parties civils et d’un collectif d’avocats antifascistes qui ont produit un rapport de plus de 1000 pages à destination des autorités de poursuites dans lequel est fait le lien entre la structure politique d’Aube Dorée et ses opérations violentes. Ils établissent qu’Aube Dorée fonctionne sur le modèle d’une organisation de type nazi et que le fait de se présenter comme un parti politique n’est qu’une couverture[6].
Aube Dorée s’est construit sur une structure militaire et hiérarchique qui dispose de section dans l’ensemble du pays et son leader, Michaloliakos est au sommet d’une chaine de commandement stricte. L’idéologie d’Aube Dorée est aussi un indice à prendre en compte, l’organisation cible directement les étrangers et ses adversaires politiques par la violence en déployant des unités spécialement entrainées.
Pour ces avocats il est alors possible d’activer des poursuites pénales puisque les crimes commis ne sont que la mise en œuvre de la politique d’Aube Dorée.
Le procès d’Aube Dorée : une victoire antifasciste
L’avocat antifasciste Thanasis Kampagiannis, figure incontournable dans le combat pour les droits humains en Grèce et représentant du pécheur égyptien victime d’Aube Dorée déclare lors de l’ouverture du procès que « dans tous les systèmes juridiques européens nous avons des procès contre des fascistes ou face à des crimes fascistes mais nous n’avons pas eu depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale de procès d’une organisation fasciste criminelle qui est aussi un parti politique, qui a aussi des députés, c’est un moment très important »[7].
La défense des membres d’Aube Dorée consistait à marteler que le procès à leur encontre est une persécution politique.
Face aux accusations, les cadres d’Aube Dorée imitent les leaders du parti Nazi accusés devant le Tribunal Militaire de Nuremberg en répondant qu’ils sont « non coupable », « Nicht schuldig im Sinne der Anklage” »[8] pour reprendre la formule des généraux d’Hitler. Il ne s’agit pas de nier les actes qu’ils ont commis mais d’exprimer que dans leur idéologie, les actes qu’ils ont commis au non d’Aube Dorée ne sont pas criminels.
Les accusés se défendent d’être des nazis. Aube Dorée ne serait qu’une organisation nationaliste. Toutefois, l’enquête révèle qu’Aube Dorée a des statuts secrets posant la ligne idéologique de l’organisation, la nécessité des sections d’assauts ainsi que le recrutement de ses membres. Ce document secret pose le principe d’une obéissance absolue et aveugle au leader tout puissant de l’organisation. Les accusés nient la réalité de ce document et crient au complot. Il est cependant authentifié. La police retrouvant un exemplaire au domicile de Christos Pappas un des accusés, député d’Aube Dorée, suite à une perquisition.
Ce statut secret mis bout à bout avec l’ensemble des déclarations du leader d’Aube Dorée ainsi que le lien avec l’ensemble des attaques perpétrés ont permis de convaincre les juges qu’il s’agit bien d’une organisation criminelle néonazie déguisée en parti politique.
Il faut d’ailleurs saluer le travail acharné des 10 avocats des victimes qui pendant 465 jours d’audience ont tenu tête à Aube Dorée et ses partisans pour convaincre la Cour de la nécessité de retenir la qualification de l’article 187 du Code pénal.
Ce procès a aussi été l’occasion de démontrer les liens qu’entretenait Aube Dorée avec la police grecque et qui peut aussi expliquer pourquoi l’organisation a bénéficié d’une si forte complaisance de la part des autorités. Quand le tueur de Pavlos Fyssas, Giorgos Roupakias a été interpellé en 2013, il a déclaré à la police « je suis avec Aube Dorée, je suis l’un des votre ». Les auteurs de l’attaque contre le pêcheur égyptiens ont eux été autorisés en dehors de tout cadre légal à changer leurs vêtements et se débarrasser de tout symbole pouvant les identifier comme des membres d’Aube Dorée[9].
L’ensemble de ces éléments, en plus de l’examen de plus de 500 pièces, des centaines de témoignages conduisent le 7 octobre 2020 la Cour à juge qu’Aube Dorée est une organisation criminelle et condamner ses membres.
Nikolaos Michaloliakos le leader d’Aube Dorée est condamné à 13 ans de prison. 7 des 18 députés que l’organisation avait au Parlement sont condamnés à des peines allant de 10 à 15 ans de prison. 20 autres membres sont reconnus coupable d’avoir participer à cette organisation criminelle. 27 membres seront quant à eux condamnés pour avoir commis les crimes imputés à l’organisation. Le meurtrier de Pavlos Fyssas sera condamné à la prison à perpétuité.
Des milliers de manifestants laissent exploser leur joie à l’annonce du verdict devant le Palais de Justice d’Athènes. Le peuple grec accueille le verdict sous les chants « plus jamais le fascisme » et « Pavlos vit ».
La mère de Pavlos Fyssas, Magda, est présente ce jour-là, « Pavlos, tu as réussi », avait-elle crié à la sortie du tribunal, les bras au ciel.
Après le verdict
L’élément le plus important après le procès est de savoir si les membres d’Aube Dorée jouissent encore de leurs droits civils et politiques malgré leur incarcération. En théorie, ils peuvent toujours prétendre à être élu depuis leur cellule.
En effet, si le code pénal grec à ses articles 59 à 61 prévoit que la perte des droits politiques pour une durée de 10 ans comme peine complémentaire, cette solution a été considérablement restreinte. La loi du 1 juillet 2019 n’autorise le recours à la privation des droits politiques seulement si le crime commis à conduit à une violation sérieuse de ses devoirs dans le cadre de ses fonctions. Par conséquent, la nouvelle loi n’autorise une perte de ces droits pour des crimes qui n’ont pas de lien avec des fonctions politiques. Or mener une organisation néonazie n’étant pas un acte de fonction d’un député, cet article ne peut être mobilisé.
L’ensemble des partis politiques grecs envisagent depuis de trouver une solution afin de que cette privation de droits civiques et politiques soit plus pertinente. Affaire à suivre…
Quels enseignements tirés du combat contre Aube Dorée ?
Le verdict est le résultat d’une mobilisation antiraciste et antifasciste sans précédent. L’objectif était de mettre fin aux agissements d’Aube Dorée.
Pour cela, une union de militants, d’avocats, d’associations, de chercheur, d’artistes a permis de créer une riposte de la société civile face à l’extrême droite.
Recenser les attaques et les analyser pour déterminer l’implication d’Aube Dorée, relever tous les propos racistes ou d’incitation à la haine des leaders de l’organisation, dénoncer l’inaction de l’Etat et des institutions, donner la parole aux victimes en assurant leur sécurité, établir un discours clair et sans concession face à l’extrême droite, voila les approches misent en place pour combattre Aube Dorée.
La victoire devant la justice est ainsi le résultat d’un travail minutieux de documentation, de recherche, de témoignage et de rédaction de rapports. Aucun détail n’a été laissé au hasard, de plus toutes les histoires ont été exposés afin de donner un visage et une voix aux victimes de la violence de l’extrême droite. Ces éléments s’ils ont été précieux dans le cadre du procès ils l’ont aussi été pour convaincre l’opinion du danger d’Aube Dorée.
Mais la défaite d’Aube Dorée ne doit pas laisser penser que son idéologie a disparue. Cela appelle à la plus grande vigilance et doit nous conduire à nous attaquer aux causes profondes de l’émergence de l’extrême droite pour éviter une nouvelle montée en puissance d’organisations néonazi.
L’expérience grecque nous montre qu’il est possible de combattre et de vaincre l’extrême droite.
Pour Pavlos, Luqman, Abuzid et toutes les victimes du fascisme
[1] Dimitris Nikolakopoulos, “The life and times of Nikos Michaloliakos,” To Vima, October 27, 2012, https://www.tovima.gr/2012/10/27/politics/o-bios-kai-i-politeia-toy-niko....
[2] Golden Dawn at Thermopylae, video uploaded on 26 Aug. 2012 (goo.gl/oqCh0p, in
Greek).
[3] Eleni Takou The Rise and Fall of Golden Dawn: Organized Racism Suffered a Great Defeat in Greece—But the Fight is Far from Over,
Brown Journal of World Affairs, volume XXVII, issue II, 2021.
[4] Human Rights 360°&Social Change Initiative Golden Dawn: Lessons from Greece in Tackling Extremism, octobre 2011. https://www.humanrights360.org/wp-content/uploads/2021/11/SCI-GOLDAWN-EN...
[5]Version anglaise de l’article 187 du Code pénal grec : https://sherloc.unodc.org/cld/en/legislation/grc/penal_code/book_one/article_187/article_187.html
[6] Malkopoulou, A. (2021). Greece: A Procedural Defence of Democracy against the Golden Dawn. European Constitutional Law Review, 17(2),
[7] https://www.opendemocracy.net/en/can-europe-make-it/what-biggest-trial-of-fascist-criminality-since-nuremberg-means-for-f/
[8] Cette expression est d’ailleurs reprise par les néonazis allemands pour faire l’apologie du IIIe Reich sans risque d’être exposés à des poursuites pénales.
[9] Eleni Takou The Rise and Fall of Golden Dawn: Organized Racism Suffered a Great Defeat in Greece—But the Fight is Far from Over,
Brown Journal of World Affairs, volume XXVII, issue II, 2021, p.12
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