La Maison des potes partie civile aux côtés de Danièle Obono contre le journal Valeurs Actuelles jugé pour injure raciste
Lors du premier jour d'audience, le directeur de la rédaction du journal explique à la barre que cette humiliation, cette dégradation de Danièle Obono dans une BD fiction où elle était mise en esclavage, avait été décidé par le journal en juin 2020 pour répliquer ainsi aux mobilisations "Black Lives Matter" de mai 2020 après la mort de George Floyd.
Dans cette fiction, Danièle Obono est déportée comme esclave en Afrique au milieu du 18 ème siècle comme l'a réclamé le patron de la rédaction et le journaliste pour, disent-ils, qu'elle comprenne que la pratique de l'esclavage n'était pas l'apanage des blancs. Le patron du journal d'extrême droite a revendiqué ensuite à la barre être favorable à la "remigration" qui consiste à vouloir renvoyer en Afrique les populations vivant en France, françaises ou non, qui sont de parents originaires d'Afrique. Le patron de journal qui a revendiqué sa grande proximité avec Éric Zemmour était extrêmement fier du succès médiatique et du succès de vente de cette publication qui humiliait Danièle Obono en la renvoyant en Afrique en esclavage.
Au nom de la Maison des potes, son président Samuel Thomas a demandé au tribunal qu'il prononce une sanction financière lourde avec des dommages et intérêts punitifs aux parties civiles pour que la sanction soit réellement proportionnée et dissuasive.
Aujourd'hui, pour le 2ème jour d'audience, le temps sera celui des plaidoiries des avocats de la Maison des potes et de Danièle Obono, Xavier Sauvignet, Slim Ben Achour et Jérôme Karsenti et des autres avocats des parties civile MRAP, SOS Racisme, LDH, etc avant les réquisitions du procureur et les plaidoiries des avocats des prévenus.
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