La Maison des Potes en procès à Marseille contre les identitaires
Le président de la Maison des Potes, Samuel Thomas, a rappelé l'histoire du combat des Maisons des Potes issues de SOS Racisme et la nécessité de retenir la qualification de discrimination économique pour motivation politique par l'entrave de l'activité des salariés de SOS Méditerranée.
Il a rappelé que depuis le 1er juillet 1972, cette infraction est prévue dans le code pénal et que le code de procédure pénale prévoit la recevabilité des associations antiracistes pour les discriminations commises pour motif politique mais qu'à contrario le législateur n'a pas prévu le délit de violence politique (une amélioration à apporter à la loi).
Il a souligné la dangerosité des dirigeants du commando de Génération identitaire qui ont franchi le cap de l'occupation et de la violence en pleine journée le 5 octobre 2018 et notre pleine solidarité envers les victimes de cette violence et de cette occupation. Il a rappelé que plusieurs d'entre eux avaient auparavant commis l'occupation du toit de la mosquée de Poitiers en 2012, celle du toit de Solferino en 2013, celle du toit de l'hôtel pour demandeurs d'asile de Chanas en 2017, et le blocage de la frontière franco-italienne en avril 2018.
Pour toutes ces actions comme pour celles de 2019 à la CAF de Bobigny ou à la frontière espagnole en 2021, ils avaient évité l'agression physique et la pénétration dans les locaux d'activité des salariés.
Cette fois-ci, le 5 octobre 2018 à Marseille, un cap dangereux était franchi mais il y avait eu encore plus grave en août 2017 quand Génération identitaire avait entreprit avec le navire de 40 mètres, le C-Star, de capturer les migrants en Méditerranée pour les remettre aux forces de police libyennes.
Cette action dangereuse fait aussi l'objet de poursuites de la Maison des potes . Avant d'attaquer les locaux de SOS Méditerranée, ils avaient voulu, avec le financement des anciens dirigeants du KKK, stopper les migrants en pleine mer avec les risque de provoquer des noyades.
Demain, les plaidoiries des avocats parties civiles vont commencer et lundi ce sera le tour de l'avocat de la Maison des potes, Alain Lhote, de plaider avant les réquisitions du procureur et les plaidoiries des avocats des prévenus.
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