Le Conseil Constitutionnel calme la droite

Samuel Thomas, alors vice-président de SOS RACISME lançait donc une pétition « fiche pas mon pote.fr » qui allait rassembler 100.000 signataires ; saisi par les parlementaires socialistes, le conseil constitutionnel rendait un arrêt d’une très grande portée le 15 novembre 2007 qui interdisait les statistiques ethniques en précisant que le préambule de la constitution mentionne : « sans distinction de race ni de religion ». Brice Hortefeux avait voulu légaliser les statistiques ethniques, prétendant qu’il souhaitait l‘utiliser pour mieux mesurer et mieux lutter contre les discriminations.
En réalité, la première ambition du ministère de l’Intérieur était de pouvoir réaliser des statistiques ethniques de la délinquance et avec l’aide des chercheurs de l’INED comme Michèle Tribalat, de pouvoir mesurer statistiquement quelles sont les ethnies qui s’intègrent le mieux en France à fin d’orienter une politique d’immigration choisie.
Michèle Tabarot, auteur de l’amendement censuré par le conseil constitutionnel, fille du fondateur de l’OAS à Oran, député maire du Cannet (06), s’était fait connaître en 2005 pour avoir défendu « les bienfaits de la colonisation » et réclamé qu’ils soient enseignés dans les manuels scolaires.
Elle avait alors affronté Jacques Chirac qui avait décidé de retirer l’article 5 de la loi du 23 février 2005 qui avait suscité une crise diplomatique avec l’Algérie. Durant la présidence de Nicolas Sarkozy, cette député UMP avait obtenu qu’on rétablisse les droits aux retraites militaires des terroristes de l’OAS, qui avaient combattu le Général De Gaulle.
Finalement, cette député UMP est devenue secrétaire générale de l’UMP sous la présidence de Jean François Copé, parti en guerre contre les musulmans « voleurs de pain au chocolat ».
Maeva Guerez
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