Assez d'éducation au rabais. La réponse de N. Arthaud

Je pense que dans les ZEP, il faut mettre les professeurs, les enseignants qu’il faut. Et peut-être même plus que 30% supplémentaires en réalité. Ce que l’on voit, c’est qu’aujourd’hui l’éducation de la jeunesse défavorisée est sacrifiée. Je suis conseillère municipale à Vaulx en Velin, et je travaille à Aubervilliers aussi. Et ce qu’on voit dans ces villes, c’est que tous les instituteurs qui étaient là pour s’occuper des enfants en difficultés, ceux du réseau RASED notamment sont tous supprimés les uns après les autres. Et on se retrouve avec des classes qui atteignent jusqu’à 30 élèves. Ce n’est pas possible ! Aujourd’hui il faut mettre beaucoup plus de moyens là où il y en a besoin, là où les enfants sont issus de familles qui n’ont pas eu accès elles-mêmes à l’éducation et qui parfois maitrisent moins la langue. Je vois ça comme un gâchis. Et je suis enseignante, je me rends bien compte que quand on s’intéresse aux jeunes et aux enfants, on peut leur faire faire, et apprendre énormément de choses. Ce que je dénonce aujourd’hui c’est que ces moyens on ne les met pas, et ça passe par des enseignants, par un encadrement adulte. Je suis révoltée quand on dit que les uns et les autres sont en échec scolaire. En réalité c’est surtout qu’ils sont rejetés par l’Éducation Nationale. Et ça c’est aussi le fruit de la politique du gouvernement.
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