Imposer un budget stagiaire
Pour Mohammed Metboul, afin d'inciter les entreprises à recruter des stagiaires, la piste de solution qu'il propose emprunte celle déjà arpentée par le monde de l'apprentissage. Dans celui-ci, "si vous ne prenez pas d'apprentis, vous devez reverser une indemnité à l'organisme en charge à cet effet". Comme c'est un devoir de transmettre, il faut que cela devienne enfin une obligation taxée. Pour tous. Et dans l'intérêt de tous. "Oui, que chaque entreprise prévoit un budget stagiaire".
Depuis plus de 15 ans, Mohammed Metboul dirige une société, basée à Avion dans le Pas-De-Calais, spécialisée dans les "réseaux entreprises". MW Télécom fait de l'informatique, salarie 8 employés, et s'occupe en permanence de 2 stagiaires. Chacun reste dans l'entreprise, entre 4 et 8 semaines. Dans son petit coin du nord de la France, il est pour les écoles, un peu "la roue de secours". Quand un élève ne trouve pas de stage, "c'est à moi qu'on fait appel, pour savoir s'il ne reste pas une place. Les écoles du coin me connaissent bien depuis longtemps.". Le public qu'il reçoit vient du collège, du lycée, BTS, IUT.
Mais pour éviter les mauvaises surprises et ainsi améliorer le rapport chef d'entreprise – stagiaire, que faire ? "Il y a tout un travail de lobbying à faire. Les accompagner. Souvent, les élèves qui appellent eux-mêmes, n'ont pas le bon discours, alors ils se font jetés. Ca joue sur le taux de réussite."
Mohammed Metboul se rappelle également avoir été président d'un club dans sa région pour renforcer le lien stagiaire – employeur, sous forme d'un partenariat entre entreprises, entre les écoles, encouragés par les conseils généraux des départements. "Ces clubs incitent au rapprochement. Dans chaque département existent ces initiatives. Comme SOS Stage, il faut les multiplier encore."
dolpi
Publier un nouveau commentaire