Impliquons les entreprises dans la formation professionnelle. La réponse d'Eva Joly.

Je refuse la logique qui transforme la vie scolaire d’un élève en roulette russe. Aujourd’hui, quand on laisse passer sa chance, c’est fini. Et - quelle surprise ! – Ce sont les jeunes les plus en difficultés qui laissent le plus souvent « passer leur chance ». Je refuse cela.
Je ne veux pas une deuxième chance ni une troisième, je veux que les jeunes aient toujours leur chance de s’épanouir dans la carrière
de leur choix.
Mon souhait est que l’Etat et les collectivités locales se fixent un objectif clair, et évidemment débloquent les moyens nécessaires.
L’objectif, c’est d’offrir à chaque jeune un suivi et une aide à l'orientation et l'insertion. « Un jeune = Un projet », le terme de projet étant pris au sens large : études supérieures, formation pro, alternance, réinsertion, service civique, etc. La formule doit être complétée : Un jeune = un projet et un revenu. Car je suis favorable à l’introduction d’une allocation d’autonomie pour tous les jeunes.
En ce qui concerne votre proposition précise sur la formation professionnelle, comme vous je pense qu’il est inacceptable que des jeunes de quartiers qui se sont engagés dans les filières comme le CAP ne trouvent pas de stages qualifiants, alors mêmes que les métiers concernés sont souvent en sous effectifs.
La plateforme SOS stage est un outil à déployer
Mais il faut aller au-delà. Je suis toujours réservée sur l’intérêt de créer une nouvelle niche fiscale pour les entreprises, qui ont bénéficié de nombreux cadeaux ces dernières années. Mais l’apport social de celle que vous proposez étant évident, je suis favorable à votre proposition. Conditionner le droit de vote des entreprises en chambre de métier à l’accueil de ces stagiaires est une idée originale et forte que je reprends à mon compte. Plus généralement, en matière d’emploi dans les quartiers, je me suis engagée dans mon projet présidentiel à moduler les aides accordées aux entreprises qui s’installent dans les quartiers populaires en fonction de leur impact social, comme le fait l’Union européenne.
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