Culture »
Sortir des archétypes
Je dirai que la ligne éditoriale et l’ambition de, « De l’Autre Côté du Périph’ » est de proposer des programmes avec des populations sous et mal représentées à l’écran. Qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire deux choses. Que d’une part, j’ai fait le choix naturel de travailler avec des personnes qui sont peut-être plus éloignées de l’industrie audiovisuelle et cinématographique, car pas forcément avec les bons réseaux. A DACP, l’idée c’est d’aller chercher ces talents qui ne peuvent pas bénéficier de cooptation, quand bien même ils sont doués et quand bien même ils ont des idées. C’est la première chose.
La deuxième chose c’est qu’à travers les programmes que je produis : court-métrages, documentaires, animations ; l’objectif est de déconstruire les stéréotypes et de faire en sorte de pouvoir banaliser la différence sur les écrans. Le but n’est pas de faire des films sur la diversité. Car déjà pour moi ce n’est pas un thème. Ou alors il faudrait qu’on m’explique. Ni sur la banlieue, au sens de la cité. L’idée est de vraiment de sortir des archétypes et de pouvoir raconter des histoires universelles.
A côté de ça, et je pense qu’on est dans le sujet, j’ai lancé l’année dernière un évènement qui s’appelle : « la journée des jeunes producteurs indépendants ». L’objectif est justement de permettre à de jeunes producteurs, de pouvoir rencontrer les décideurs du monde de l’audiovisuel et du cinéma et de pouvoir échanger aussi sur ces problématiques-là. Et puis de faire aussi en sorte que leurs activités se développent. Car mon parti est aussi de rappeler qu’on évolue dans une industrie et qu’il faut impliquer tous les acteurs, y compris les gens des chaînes de télévision et les distributeurs.
Laurence Lascary
Laurence Lascary
Après une année passée à New-York à travailler à la promotion des films français, avec la société UniFrance, Laurence Lascary a décidé de créer en 2008 sa propre société de production audiovisuelle : « De l’autre côté du périph’ ».
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