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Quel lien entre inégalités et échec scolaire ?
« Je voudrais parler de l'expérience acquise depuis 62 ans aujourd'hui. Elle me permet de dire que l'échec scolaire qui caractérise les quartiers prioritaires est souvent vu comme la conséquence d'un déficit culturel et économique au sein des familles puisque ce sont bien souvent elles qui sont montrées du doigt. Je voudrais parler justement des représentations sociales de l'école portées sur les enfants issus d’un milieu populaire. Les jeunes ne sont-ils orientés qu’au vu de leur capacité ?
Quel rôle pour les enseignants ?
l y a en réalité plusieurs éléments à prendre en compte : d'abord le professeur, puis le milieu scolaire et enfin l'élève. Ce qui importe aujourd'hui pour la réussite de l'élève c'est la relation élève-professeur qui doit être fondée sur le respect. L’enseignant doit être une personne d’autorité. Le fait d’être nommé en ZEP lorsque l’on débute n’aide pas à construire cette autorité qui s’acquiert avec l’expérience. Les élèves prennent la mesure du nouveau professeur et du cadre qu’il établit.
Assez d'éducation au rabais. La réponse de P. Poutou
Je ne sais pas si c’est une question de 30%, mais ce qui est sur, c’est qu’il faut donner des moyens supplémentaires à l’éducation nationale en général.
Ce sont des questions qui doivent se poser par bahut ou par département. Les enseignants doivent fixer les moyens qui sont nécessaires à ce qu’il y ait une bonne éducation et que tout se passe bien.
Assez d'éducation au rabais. La réponse de N. Arthaud
Je pense que dans les ZEP, il faut mettre les professeurs, les enseignants qu’il faut. Et peut-être même plus que 30% supplémentaires en réalité. Ce que l’on voit, c’est qu’aujourd’hui l’éducation de la jeunesse défavorisée est sacrifiée. Je suis conseillère municipale à Vaulx en Velin, et je travaille à Aubervilliers aussi. Et ce qu’on voit dans ces villes, c’est que tous les instituteurs qui étaient là pour s’occuper des enfants en difficultés, ceux du réseau RASED notamment sont tous supprimés les uns après les autres. Et on se retrouve avec des classes qui atteignent jusqu’à 30 élèves.
Assez d'éducation au rabais. La réponse de F. Bayrou
Nous devons reconstruire notre éducation et assurer une présence pédagogique de qualité dans les ZEP. Les plus expérimentés des enseignants doivent avoir l’occasion de partager leurs savoirs et leurs expériences avec les plus jeunes. Ces professeurs les plus expérimentés doivent également pouvoir enseigner dans ces zones particulières. Il est aussi nécessaire de reconstruire une année de formation pour tous les enseignants, quelle que soit leur affectation, car ils auront tout de suite à se confronter à la réalité de la classe.
Assez d'éducation au rabais. La réponse d'Eva Joly
Pour les ZEP, je considère que 20 élèves par classe dans les classes de primaire devra être un maximum.
Pour reprendre la formule de mon ami Philippe Mérieu : arrêtons d’arroser là où c’est le plus mouillé, là où il y a de bons résultats et des groupes de pression puissants. Mais il ne faut pas nier les difficultés de l’école au-delà
Assez d'éducation au rabais. La réponse de F.Hollande
L’éducation prioritaire n’a plus de prioritaire que le nom : comme vous le soulignez, on dépense en réalité bien moins pour les élèves de ZEP que pour ceux de centre-ville, et ce sont les établissements considérés comme « difficiles » qui ont du « rendre » le plus de professeurs ces dernières années.